Portrait des habitudes de consommation d’alcool chez les personnes aînées au Québec

L’INSPQ propose une analyse sur les habitudes de consommation d’alcool chez les personnes âgées de 65 ans et plus, rassemblée dans trois feuillets. Le premier feuillet dresse un portrait statistique des habitudes de consommation d’alcool au sein de ce groupe. Le deuxième porte sur les limites de consommation d’alcool à faible risque répertoriés dans le monde. Le troisième feuillet recense les écrits concernant les mesures de prévention des problèmes de santé liés à la consommation à risque d’alcool chez les aînés.

Cette étude permet également de comparer les habitudes des aînés québécois, d’une part, avec les limites de consommation d’alcool à faible risque actuellement recommandées pour la population générale adulte et, d’autre part, avec les nouvelles limites proposées par la Coalition canadienne pour la santé mentale des personnes âgées. Ces dernières limites publiées en 2019 tiennent compte du vieillissement physiologique normal de la population.

Faits saillants

Portrait des habitudes de consommation

  • La consommation d’alcool fait partie du mode de vie des Québécois, et ce, même en vieillissant. Environ 75 % des personnes de 65 ans et plus consomment de l’alcool.
  • Une proportion importante des personnes aînées, soit plus de 20 % des consommateurs d’alcool de 65 ans et plus, dépassent au moins une des limites de consommation d’alcool à faible risque recommandées pour la population adulte.

Limites de consommation d’alcool à faible risque recommandées

  • Les aînés sont plus à risque de problèmes de santé associés à la consommation d’alcool à cause des changements physiologiques liés à l’âge et de leur vulnérabilité plus grande aux effets toxiques de l’alcool et à ses conséquences.
  • Peu de pays ont des recommandations spécifiques pour les personnes aînées. Toutefois, la Coalition canadienne pour la santé mentale des personnes âgées propose de limiter la consommation d’alcool à un verre par jour pour les femmes, deux pour les hommes, et à un maximum de cinq par semaine pour les femmes et de sept pour les hommes.
  • Ces recommandations méritent d’être examinées par les parties prenantes concernées telles que les professionnels de la santé et des services sociaux et les organisations représentant les personnes aînées.

Mesures de prévention

  • Les mesures de prévention pour diminuer les risques associés à la consommation d’alcool ont été peu étudiées chez les personnes de 65 ans et plus.
  • Une approche reconnue efficace pour la population générale consiste à questionner les personnes sur leur consommation d’alcool, à offrir des interventions brèves aux buveurs à risque et à orienter les personnes qui ont des problèmes de consommation vers des services spécialisés.
  • Malgré l’insuffisance d’études chez les personnes âgées, l’importance de l’alcool comme facteur de risque milite en faveur de ce type d’intervention de prévention dans ce groupe d’âge comme dans les autres.
24 septembre 2020