Bulletin d'information en santé environnementale

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En savoir plus sur Les hydrocarbures aromatiques polycycliques : exposition et risques dans la population générale

Les hydrocarbures aromatiques polycycliques : exposition et risques dans la population générale

Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) représentent un groupe de contaminants de l’environ­nement reconnus prioritaires au Canada. Ils contiennent au moins deux noyaux benzéniques fusionnés et ne sont formés que de carbone et d’hydrogène. Les HAP proviennent principalement des processus de pyrolyse et en particulier de la combustion incomplète de la matière organique. Ils sont également des constituants naturels des huiles de coupe et de plusieurs autres produits pétrochimiques. Dans l’environnement, ils se retrouvent sous forme de mélanges complexes.

La population générale est exposée aux HAP principalement par l’ingestion de nourriture (en particulier les viandes ou aliments fumés, frits ou cuits sur charbon de bois) et par l’inhalation de fumée de tabac. Les patients psoriasiques se traitant avec des onguents ou des shampoings à base de goudron de houille sont également exposés à des doses particulièrement importantes de HAP. La contribution de l’air ambiant peut toutefois devenir significative dans les régions industrielles ou dans des secteurs où la circulation automobile est importante. Les sources de HAP dans l’air intérieur, telles que la combustion du bois, du gaz ou du charbon, peuvent également contribuer de façon significative à l’exposition globale aux HAP. Il est à noter que les niveaux d’exposition de la population sont estimés être de 100 à 1 000 fois inférieurs à ceux observés en milieu de travail.

Plus de 1000 HAP sont susceptibles d’être rencontrés dans l’environnement. De ce nombre, 26 HAP représentant plus de 90-95 % de la somme des HAP des mélanges sont utilisés pour établir le profil général de ces contaminants. Douze d’entre eux ont été classés comme cancérogènes probables ou possibles chez l’humain par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Plusieurs mélanges de HAP en milieux de travail ont été également classés comme cancérogènes chez l’humain, leur association avec le cancer du poumon et le cancer de la vessie ayant été démontrée.

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En savoir plus sur Consensus sur l’évaluation et la gestion des risques associés à l’exposition aux champs électrique et magnétique provenant des lignes électriques

Consensus sur l’évaluation et la gestion des risques associés à l’exposition aux champs électrique et magnétique provenant des lignes électriques

Face aux inquiétudes liées au risque potentiel associé aux champs électrique et magnétique émis par les lignes à haute tension, le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec a demandé à la fin de l’année 1998, la création d’un groupe de travail provincial issu du réseau de la santé afin de dresser l’état de situation de cette problématique. Le rapport de ce groupe a été déposé en mai dernier au ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Cet article présente la conclusion et les recommandations issues de cette démarche.

Le mandat du groupe de travail était de mettre à jour l’information scientifique sur les risques associés aux champs électromagnétiques émis par les lignes à haute tension; 1) tirer une conclusion sur ces risques en fonction de l’état actuel des connaissances scientifiques; 2) décider de la pertinence de recommander des niveaux-limites d’exposition aux champs électromagnétiques (CEM) d’extrêmes basses fréquences générés par les lignes à haute tension, en tenant compte des autres sources d’émission de ces types de champs et enfin; 3) préciser les scénarios de gestion prudente qui devraient faire l’objet d’une évaluation approfondie.

 

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En savoir plus sur L'amiante dans les édifices publics

L'amiante dans les édifices publics

L’amiante désigne plusieurs minéraux naturels fibreux qui se répartissent en deux groupes, soit celui des amphiboles, qui incluent, entre autres, la crocidolite et l’amosite, et la variété serpentine, plus familièrement appelée chrysotile. Par ses propriétés d’ininflammabilité, d’isolant thermique et acoustique de même que par sa résistance chimique, électrique et mécanique, l’amiante possède des qualités techniques remarquables. Au Québec, l’amiante a été utilisé dans le domaine de la construction et de la rénovation de nombreux bâtiments, principalement entre les années 1950 et 1980. Dans les édifices publics, les matériaux contenant de l’amiante peuvent être présents sous diverses formes, telles que des calorifugeages (isolation des tuyaux, bouilloires et réservoirs), des revêtements de surface appliqués par flocage ainsi que divers autres produits (tuiles de plancher et de plafond, plâtre acoustique, tuiles de fibro-ciment...). L’application par flocage, soit la pulvérisation et l’agglomération de fibres d'amiante à l’aide d’un liant à des fins de protection contre le feu et d’amélioration de l’isolation acoustique, a été utilisée de 1935 jusque dans les années 1970, et est maintenant formellement interdite au Québec.

Cet article a pour objectif de revoir sommairement les données issues de la littérature concernant l’exposition à l’amiante dans les bâtiments publics et les risques à la santé qui en résultent.

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En savoir plus sur Intolérance multiple aux produits chimiques (ou polytoxicosensibilité)

Intolérance multiple aux produits chimiques (ou polytoxicosensibilité)

Depuis une dizaine d’années, les médecins reçoivent de plus en plus de patients qui se plaignent d’un étrange syndrome qui se manifeste par une réaction polysystémique (touchant plus d’un organe ou d’un système), résultant d’une exposition à des produits chimiques ou à de fortes odeurs. Les premières descriptions de ce syndrome nous viennent des États-Unis. En fait, celui-ci a été décrit au début des années 1950 par Randolph et Rollins. Ces derniers sont considérés comme les pionniers de la médecine écologique qui aujourd’hui propose un traitement pour ce type de patients. Avec l’augmentation du nombre de personnes atteintes de cette affection, plusieurs organismes se sont graduellement penchés sur le problème et de multiples rapports et publications ont été produits.

Le patient type est un adulte, âgé entre 18 et 55 ans, qui consulte un médecin parce qu’il ressent, lorsqu’il est exposé à de fortes odeurs ou à des produits chimiques (parfum, essence, peinture, diesel, etc.), un ensemble de symptômes. Ceux-ci sont d’abord de type neuropsychologique (problèmes de mémoire et de concentration, obnubilation, irritabilité, désorientation, angoisse, vertige, vision trouble) et sont suivis d’une fatigue plus ou moins importante. Puis, s’ajoutent fréquemment une irritation des voies respiratoires supérieure et inférieure, de l’essoufflement, de la toux, des douleurs musculo-squelettiques, des problèmes digestifs, cutanés, cardiaques ou autres. Par la suite, le patient développe une intolérance aux odeurs fortes, au bruit, à la caféine, à l’alcool, aux médicaments et à certains aliments.

Les symptômes surviennent souvent à la suite d’une exposition chronique ou aiguë à des produits chimiques, à certains agents biologiques ainsi qu’à la suite d’un accident ou d’un épisode de stress intense. L’investigation médicale la plus complète est souvent négative. Certains auteurs ont fait ressortir que cette symptomatologie chevauche fréquemment celle d’autres syndromes tel celui de la fatigue chronique, de la fibromyalgie, de l’intoxication aux pesticides ou autres agents neurotoxiques, des maladies psychiatriques ou psychologiques tels le stress post-traumatique, de l’angoisse et de la panique, des désordres somatotropes et éventuellement, de l’état dépressif.

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