25 janvier 2010

Radiofréquences

Publication

Téléphonie mobile, Bluetooth et Wi-Fi sont des nouvelles technologies qui utilisent les champs électromagnétiques de radiofréquences comprises entre 9 kHz et 300 GHz. Si elles sont d’une grande utilité pour plusieurs, elles constituent néanmoins une source de préoccupation pour certains quant à leurs impacts possibles sur la santé.

Dans son avis publié fin octobre 2009, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) présente une mise à jour des connaissances scientifiques sur le sujet. Les travaux s’appuient sur une revue de la littérature scientifique internationale et ont été complétés par l’audition de personnalités scientifiques, d’experts et d’associations (Robin des toits, Association de recherche thérapeutique et anti-cancéreuse, etc.). L’originalité du travail tient notamment au fait qu’il ne se limite pas seulement à la téléphonie mobile, mais qu’il prend en compte l’ensemble des radiofréquences et porte un regard sur l’hypersensibilité électromagnétique. De même, pour la première fois, un observateur du milieu associatif (représentant les associations Priartém et Agir pour l’environnement) était présent lors des rencontres du groupe du travail.

Après s’être penchée sur la controverse publique et les préoccupations sociales, l’exposition aux radiofréquences, les aspects réglementaires ainsi que les différentes études (effets biologiques, épidémiologiques et cliniques), force est de constater que des incertitudes sur le plan scientifique demeurent. Celles-ci conduisent l’Afsset à formuler deux recommandations. D’une part, l’Agence insiste sur l’importance de développer la recherche (études épidémiologiques, étude sur la reproduction et le développement de l’enfant) en mettant l’accent sur les aspects méthodologiques qui permettront d’affiner la caractérisation des expositions. D’autre part, l’organisation recommande de réduire l’exposition aux radiofréquences en priorisant celle attribuable aux téléphones portables puisqu’elle constitue la première source d’exposition du public. [KC]