20 mai 2013

Étude sur la présence de résidus chimiques dans les aliments consommés au Québec

Publication

À l’heure actuelle, il n’existe pas de données globales sur l’exposition à des contaminants d’origine alimentaire pour la population québécoise. Le présent document vient combler cette lacune en dressant un portrait descriptif de la présence de résidus chimiques dans les aliments consommés au Québec. Le portrait des différents acteurs chargés de l’innocuité alimentaire, de même que des programmes et des législations relatifs à ce sujet, a d’abord été tracé. Puis, l’établissement des limites règlementaires de résidus chimiques dans les aliments a été décrit. Ensuite, les données publiques sur la contamination des aliments au Québec et au Canada ont été recherchées.

Les données de l’ACIA et de Santé Canada permettent de constater que plusieurs aliments contiennent plus d’un pesticide et que plusieurs pesticides sont détectés dans plus d’un aliment, notamment les fruits et les légumes. Néanmoins, les concentrations de résidus mesurées respectent en général les limites maximales établies. Les métaux sont détectés dans tous les aliments. À proprement parler, il ne s’agit pas d’une contamination puisque les métaux et les éléments se trouvent naturellement dans l’environnement et que certains d’entre eux sont essentiels aux organismes vivants. Le mercure dans le poisson fait toutefois exception étant donné qu’il s’agit du seul métal pour lequel on a observé des dépassements de la dose journalière admissible provisoire chez les jeunes enfants. D’autres contaminants présents dans les aliments ont été retrouvés par Santé Canada et leur présence est discutée dans le présent document. Il s’agit des radionucléides, des biphényles polychlorés (BPC), des dioxines/furanes, des composés perfluorés, des butylstannanes, des mycotoxines, du benzène, de l’acrylamide, du bisphénol A, du semicarbazide, des éthers diphényliques polybromés et de la mélamine. Pour ce qui est des contaminants en émergence, deux classes ressortent sans difficulté, soit celle des mycotoxines et celle des contaminants migrant des produits d’emballage. Il s’avère important de suivre la littérature scientifique à leur sujet.

www.inspq.qc.ca/publications/1592