L’accumulation des médicaments à domicile est une problématique répandue qui a des conséquences sur la sécurité et la santé humaine et animale. Cette publication fera état de différentes initiatives de retour des médicaments au Québec, au Canada et ailleurs dans le monde; des méthodes utilisées par le public pour se débarrasser des médicaments périmés ou inutilisés; et de la sécurité et de l’impact écologique de l’élimination des médicaments non désirés. Au Canada, deux initiatives canadiennes ont été mises sur pied récemment, et la plupart des provinces possèdent un programme de retour des médicaments. Au Québec, il n’y a pas de programme officiel, mais les pharmaciens et les médecins vétérinaires doivent s’assurer de la récupération sécuritaire des médicaments périmés ou inutilisés aux fins de destruction. Plusieurs méthodes sont employées par les patients pour se défaire de leurs médicaments, comme les jeter dans la toilette, le lavabo ou la poubelle, ou bien les retourner à la pharmacie. Les deux premières méthodes peuvent entraîner une présence accrue d’ingrédients actifs issus des médicaments dans l’environnement. L’impact de ces ingrédients actifs sur la santé humaine n’a toutefois pas été documenté à ce jour, mais les risques ne sont pas nuls. La méthode de destruction appropriée doit prendre en compte la sécurité humaine et animale en premier, mais elle doit aussi considérer l’impact environnemental. Dans cette optique, un programme de retour des médicaments québécois est tout indiqué.