Propositions de pistes d’amélioration de la surveillance intégrée du virus du Nil occidental au Québec
Messages clés
- Au Québec, les changements climatiques sont susceptibles d'augmenter le risque de transmission à l’humain du virus du Nil occidental (VNO) par la création de conditions favorables menant à l'expansion des moustiques vecteurs et à la réplication virale dans ces vecteurs.
- Les personnes âgées, dont le nombre est en croissance, sont particulièrement susceptibles de développer des formes graves de l’infection au VNO, voire le décès.
- Ces contextes incitent à optimiser et renforcer la surveillance intégrée du VNO.
- Ce projet visait à examiner les points forts et à améliorer des volets humain, aviaire et entomologique de la surveillance intégrée du VNO au Québec. Cet exercice a permis de dégager des pistes d’amélioration et fournir des données fiables pour guider les mesures préventives adaptées aux changements climatiques et écologiques actuels.
- Les principales pistes d’amélioration de la surveillance intégrée du VNO proposées par le groupe d’experts sur les maladies transmises par les moustiques de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) incluaient :
- Pour le volet humain : 1 le renforcement de l’importance de la saisie rapide des cas en 48 h dans le Système intégré de données de vigie sanitaire du VNO pour une vigie efficace et 2 le partage d’informations épidémiologiques provenant de la surveillance aviaire et entomologique aux Directions de santé publique (DSPu) pour l’amélioration de la détection et de la déclaration des cas humains de VNO dans les régions encore indemnes ou moins touchées.
- Pour le volet aviaire : 1 le devancement de la période de collecte d’oiseaux au mois de juin pour détecter plus rapidement le premier oiseau infecté par le VNO en ciblant les espèces clés et2 l’augmentation des campagnes de sensibilisation pour accroître les signalements par les citoyens d’oiseaux morts ou moribonds.
- Pour le volet entomologique : la mise en place d’une surveillance entomologique avec une stratégie bonifiée.
- Pour tous les volets : une meilleure collaboration intersectorielle fondée sur l’approche « Une seule santé ».
1American Veterinary Medical Association. One Health Initiative Task Force : Final Report [En ligne]. Schaumburg (IL) : American Veterinary Medical Association; 2008.
2Organisation mondiale de la santé. Le Groupe tripartite et le PNUE valident la définition du principe « Une seule santé » formulée par l’OHHLEP [En ligne]. Genève (Suisse) : Organisation mondiale de la santé; 2021.