La surveillance de la COVID-19 : tout un marathon pour nos équipes

Depuis la fin mars, l’INSPQ est devenu une plaque tournante des données de surveillance et de la vigie en lien avec la COVID-19 au Québec.

Puisque l’information est le nerf de la guerre, plusieurs de ses équipes sont à pied d’œuvre pour alimenter les autorités de santé publique d’un nombre sans cesse grandissant d’informations épidémiologiques sur les cas de la COVID-19 présentées dans de nombreux tableaux et figures, mais aussi pour informer les journalistes et les chercheurs avides de statistiques. Sept jours sur sept, l’INSPQ reçoit une multitude de données concernant la pandémie en provenance des directions régionales de santé publique, mais aussi du ministère de la Santé et des Services sociaux. Il recense les nombres de cas, décès, hospitalisations, visites à l’urgence. L’Institut centralise également l’information émanant du Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) et des laboratoires désignés concernant les tests diagnostiques, de même que celle issue des enquêtes épidémiologiques des directions régionales de santé publique. Quatre statisticiens à temps plein mettent à jour plusieurs banques de données afin de produire les indicateurs de vigie sanitaire pour la COVID-19, que pourront ensuite consulter les décideurs, tant à l’échelle régionale que provinciale.

« Parfois tout est déjà automatisé, souligne Mathieu Langlois, coordonnateur. Les mises à jour se font jusqu’à 6 fois dans une journée. Mais souvent des statisticiens doivent nettoyer le lot de données manuellement, ce qui exige de longues heures de travail supplémentaires. On nous demande également d’ajouter des variables, de faire des ajustements à nos indicateurs, en fonction de nouveaux besoins. »

« Tous les collègues concernés mettent la main à la pâte pour offrir des données fiables aux directions régionales de santé publique et contribuer au rapport quotidien transmis au directeur national de santé publique, poursuit Mélanie St-Onge, gestionnaire. Chaque jour, l’extraction des données doit être terminée pour 18 h. »

Un sprint quotidien

D’autres professionnels de l’Institut poursuivent le travail des statisticiens et envoient un rapport épidémiologique quotidien au bureau du Dr Arruda et aux partenaires de l’Institut, et ce, avant 5 h du matin. Certains chiffres sont notamment repris et diffusés lors du fameux point de presse de 13 h. Avec ses complices en alternance, Céline Plante, conseillère scientifique, collige les travaux de plus de trente collègues qui lui arrivent par courriel chaque soir. Elle vérifie la cohérence des données d’une source à l’autre, d’un graphique à l’autre. « Nos données sont aussi transmises à l’Agence de santé publique du Canada », poursuit Céline Plante.

Une vitrine sur le Web

Des données de surveillance se retrouvent aussi sur le site Web de l’INSPQ depuis le 31 mars. Une panoplie d’informations sont continuellement bonifiées tant sur le fond que sur la forme. « Deux démographes veillent aux comparaisons canadiennes et internationales, ainsi qu’à la production et à la mise à jour de plusieurs indicateurs, explique Jérôme Martinez, gestionnaire. Trois géographes réalisent aussi différents types de travaux de géomatique pour bien conseiller nos décideurs, notamment dans la perspective d’une reprise des activités économiques et de déconfinement. Plusieurs de ces cartes sont intégrées à notre site. »

Cette mise à jour nécessite la collaboration à temps plein de l’équipe Web et de plusieurs autres professionnels de l’INSPQ. Par exemple, une nouvelle page présente des données sur la répartition des décès selon le milieu de vie par région sociosanitaire (RSS) et sur le nombre et le taux de cas par réseau local de services (RLS). « De nombreux médias extraient nos statistiques ou nous sollicitent pour des précisions », conclut Sylvie Martel, conseillère scientifique mobilisée au sein de l’équipe Web. 

Rédigé par Nathalie Labonté, conseillère en communication

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1 mai 2020