Immunisation

Avis sur l’utilisation des vaccins pneumococciques conjugués 13-valent (VPC-13) et polysaccharidiques (VPP-23) pour la prévention des infections invasives à pneumocoque et les pneumonies d’origine communautaire chez les personnes âgées de 65 ans et plus

Les infections invasives à pneumocoque (IIP) et les pneumonies d’origine communautaire (POC) non bactériémiques sont la cause d’une morbidité et d’une mortalité importante dans la population âgée de 65 ans et plus au Québec et entraînent des coûts substantiels pour les services de santé. Ces infections causées par le Streptococcus pneumoniae augmentent en incidence à partir de l’âge de 65 ans pour atteindre une incidence maximale chez les 85 ans et plus. Actuellement, une dose de vaccin pneumococcique polysaccharidique couvrant 23 sérotypes (VPP-23) est offerte à toutes les personnes âgées de 65 ans et plus. Ce vaccin a démontré son efficacité pour prévenir les IIP causées par les sérotypes vaccinaux, à l’exception du sérotype 3. Toutefois, la protection s’atténue avec le temps et semble disparaître de 5 à 10 ans après l’administration d’une dose et le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) a émis en 2016 une recommandation pour permettre l’utilisat…

Comité sur l'immunisation du Québec

Preuve d’immunité contre la varicelle : recommandations du Comité sur l’immunisation du Québec

En juillet 2016, le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) a publié une mise à jour de ses recommandations sur la preuve d’immunité contre la varicelle. On y lit qu’une personne ne serait considérée protégée contre la varicelle que si elle avait reçu 2 doses du vaccin ou si elle avait eu la maladie avant la mise en place du programme de vaccination, c’est-à-dire avant 2006.

L’application de ces nouveaux critères amènerait des changements de pratique importants au Québec. Ils semblent poursuivre un objectif qui va au-delà de celui visé au Québec. La varicelle circule encore et continuera de circuler, notamment dans les milieux scolaires.

L’objectif visé par le Programme québécois de vaccination contre la varicelle est la réduction des hospitalisations de 95 %. Cet objectif est presque atteint avec le programme à une dose. De plus, une 2e dose a été ajoutée en 2016 chez les enfants âgés de 4 à 6 ans. 

Recommandations du…

Comité sur l'immunisation du Québec

Vaccination contre les virus du papillome humain (VPH) des femmes vues en colposcopie

À long terme, les individus ayant déjà eu des lésions ou subi un traitement pour une maladie reliée aux VPH sont à risque accru de faire une autre maladie reliée à ces virus. La vaccination contre les VPH pourrait réduire ce risque. Cependant, les études effectuées à ce sujet sont généralement d’une faible qualité méthodologique et leurs résultats sont contradictoires.

Les études randomisées qui ont servi à l’homologation des vaccins contre les VPH et plusieurs analyses des données de suivi ont conclu qu’il n’y a pas d’évidence que le vaccin ait un effet sur l’issue d‘infections prévalentes ou de lésions (progression/élimination) déjà présentes au moment de la vaccination. Les données sur la vaccination contre les VPH des individus âgés de plus de 45 ans sont limitées. À notre connaissance, il n’y a pas de données sur l’efficacité des vaccins contre les VPH lorsqu'ils sont administrés aux individus âgés de 46 ans et plus ayant déjà eu des lésions ou subi un traitem…

Comité sur l'immunisation du Québec

Rapport de l’enquête épidémiologique sur l’augmentation des réactions locales importantes et des cellulites à la suite de l’administration des vaccins ProQuad et Infanrix hexa

En janvier 2016, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a demandé à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) d’investiguer une augmentation du nombre de réactions importantes au site d’injection survenant à la suite des vaccins administrés lors de la visite prévue pour les nourrissons âgés de 18 mois, qui avaient été déclarées au programme de surveillance passive des effets secondaires possiblement reliés à l’immunisation (ESPRI) en 2015 et d’émettre des recommandations au programme de vaccination, si nécessaire. 

Résultats

  • Au final, 96 cas de réactions locales survenues après l’administration d’un vaccin RROV ou DCaT-VPI-Hib ± HB entre 16 et 23 mois chez des enfants nés entre le 1er janvier 2012 et le 1er avril 2015 ont été inclus dans l’analyse. Parmi ceux-là, soixante-quinze pour cent (75 %) des cas ont dû consulter un professionnel de la s…

Stratégies de promotion de la vaccination contre les virus du papillome humain (VPH) dans le cadre du programme de vaccination scolaire : évaluation des facteurs favorables et des barrières

Le programme de vaccination scolaire contre les VPH a été implanté au Québec chez les filles en 2008 et chez les garçons en 2016. Pour la première année du programme (2008-2009), la couverture vaccinale en 4e année du primaire était de 81 % pour l’ensemble de la province. Au cours des années suivantes et jusqu’en 2015-2016, une diminution de la couverture vaccinale contre les VPH et la présence de disparités importantes dans les couvertures vaccinales entre les régions ont été observées. Un projet d’évaluation a été proposé afin d’identifier, d’implanter et d’évaluer des stratégies pour améliorer le programme de vaccination scolaire contre les VPH. La première phase du projet visait à identifier les facteurs favorables et les barrières à la vaccination scolaire contre les VPH. Pour ce faire, des entrevues et des groupes de discussion ont été réalisés auprès d’informateurs clés (par ex. : gestionnaires des CISSS/CIUSSS, infirmières scolaires, directeurs d’é…

Veille médiatique du contenu sur la vaccination contre les virus du papillome humain (VPH) au Québec du 30 avril 2015 au 1er juin 2016

Au Québec, le programme de vaccination scolaire contre les virus du papillome humain (VPH) des filles en 4e année du primaire a été implanté en 2008. Depuis le 1er septembre 2016, le vaccin est maintenant offert gratuitement aux garçons en 4e année du primaire. Depuis son implantation, le programme de vaccination scolaire contre les VPH a fait l’objet de certaines critiques et préoccupations dans l’espace public. C’est dans ce contexte qu’une veille médiatique des contenus francophones et canadiens traités par les médias traditionnels (articles, communiqués de presse, émissions de radio ou de télévision) et Internet (sites Web et pages Facebook ciblées) a été réalisée.

  • Du 30 avril 2015 au 1er juin 2016, les publications, leurs commentaires ainsi que les fils de discussion sur les pages Facebook ciblées traitant de la vaccination contre les VPH ont été repérés à l’aide des logiciels Inoreader et Eureka.CC.…

Enquête québécoise sur la vaccination contre la grippe saisonnière et le pneumocoque et sur les déterminants de la vaccination : 2016

Ce rapport de l’Enquête québécoise sur la vaccination contre la grippe saisonnière et le pneumocoque et sur les déterminants de la vaccination présente les résultats d’une enquête populationnelle réalisée en 2016 au Québec. Des données ont été recueillies au niveau des couvertures vaccinales contre la grippe et contre le pneumocoque et au plan des attitudes et des perceptions générales sur la vaccination. Rappelons que les groupes ciblés par le programme de vaccination 2015-2016 contre la grippe étaient les personnes âgées de 60 ans ou plus, les malades chroniques âgés de 18 à 59 ans, les travailleurs de la santé âgés de 18 ans ou plus, les enfants âgés de 6 à 23 mois et ceux âgés entre 2 et 17 ans et atteints d’une maladie chronique. Les personnes âgées de 65 ans ou plus et celles de 2 à 64 ans à risque accru d’infections invasives à pneumocoque sont ciblées par le programme de vaccination contre le pneumocoque. Les personnes âgées de 50 ans ou plus avec un as…

Avis sur l’utilisation d’une 2e dose de vaccination contre les oreillons chez les travailleurs de la santé

Depuis novembre 2016, des cas d’oreillons ont été rapportés parmi les médecins résidents de la région de Québec (1 cas), de l’Estrie (5 cas) et du Saguenay–Lac-Saint-Jean (1 cas). À la suite de l’apparition de cas secondaires parmi des médecins résidents du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS), les autorités du CHUS ont pris la décision d'administrer une 2e dose du vaccin contre les oreillons à un nombre restreint de résidents, soit une quarantaine de résidents. Cette décision avait pour but d'augmenter l'immunité dans cette cohorte née entre 1980 et 1996 qui n'a souvent reçu qu'une seule dose de vaccin contre les oreillons.

La Direction de la santé publique du CIUSSS de l'Estrie-CHUS a donc demandé au Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) son avis sur l'administration d'une 2e dose du vaccin contre les oreillons à un cercle plus élargi de médecins résidents dans un contexte d'éclosion en milieu de soins, dans le but d'augmenter l'i…

Comité sur l'immunisation du Québec

Avis sur la pertinence de la réintroduction du vaccin bacille Calmette-Guérin (BCG) au Nunavik dans le contexte d’une recrudescence de la tuberculose

Pour répondre à une situation considérée comme urgente, le BCG a été réintroduit dans un des villages du Nunavik en 2012 à la suite d’une éclosion importante ainsi que dans un second village en août 2015. Le Directeur de la santé publique du Nunavik a demandé au Comité sur l’immunisation du Québec la production d’un avis sur la pertinence de réintroduire le BCG dans l’ensemble des villages du Nunavik. En voici les faits saillants.

  • Le BCG est utilisé principalement pour prévenir les formes sévères de la tuberculose chez les jeunes enfants, soit la méningite tuberculeuse et la tuberculose miliaire (disséminée), qui sont les plus à risque de développer ces formes de la maladie.
  • L’efficacité du BCG pour protéger contre la TB est évaluée à 50 % avec un intervalle de confiance assez large. Le BCG semble plus efficace s’il est donné à des nourrissons ou des enfants d’âge scolaire avec un TCT négatif. La protection offerte contre la méningite tuberculeuse et la…
Comité sur l'immunisation du Québec

Épidémiologie descriptive des maladies à déclaration obligatoire évitables par la vaccination au Québec, 2011-2013

  • On a constaté une baisse de l’incidence de l’hépatite A depuis 2007, mais qui s’est stabilisée entre 2011 et 2013.
  • On a assisté à une recrudescence des infections invasives à méningocoque de sérogroupe B dans certaines régions du Québec.
  • La plus importante éclosion de cas de rougeole en Amérique du Nord depuis les années 2000 s’est produite au Québec entre avril et septembre 2011, avec les incidences les plus importantes dans les groupes d’âge de 10-14 ans et de 15-19 ans (taux d’incidence de 63 et 45 pour 100 000 personnes-années respectivement).
  • La coqueluche reste cyclique, la dernière recrudescence ayant eu lieu en 2012.