Immunisation

Utilisation des vaccins pneumococciques conjugués 10 et 13-valent dans les différents groupes d'âge

Dans son avis publié le 19 décembre 2017 concernant le calendrier optimal de vaccination des enfants contre les infections à pneumocoque au Québec, le CIQ mentionnait que les calendriers utilisant uniquement du VPC-10 ou du VPC-13 étaient défendables, mais qu’un calendrier mixte comportant 2 doses de VPC-10 suivies d’une dose de rappel avec le VPC-13 était l’option préférée(1). Cette option ne pourra vraisemblablement pas être choisie étant donné les obstacles posés par le fabricant dans les négociations pour l’achat du VPC-13. L’avis émis par le CIQ stipulait que dans ce cas de figure, une nouvelle consultation des membres du CIQ devrait être réalisée. Cet avis décrit les conclusions reliées à cette consultation tenue le 9 février 2018.

Entre la publication de l’avis de 2017 et le 9 février 2018, aucun élément neuf important pouvant en modifier les conclusions n’a été rapporté. Par ailleurs, l’avis de 2017 contient tous les éléments scientifiques permettant l’évaluation des…

Comité sur l'immunisation du Québec

Avis sur la pertinence d’ajouter la vaccination contre le zona au Programme québécois d’immunisation

Le zona est un problème de santé important qui peut toucher toute la population. Environ une personne sur 3 en sera atteinte au cours de sa vie. La névralgie post-herpétique (NPH) en est la complication la plus fréquente. La douleur peut durer plusieurs mois, voire des années et réduit la qualité de vie, en particulier chez les personnes âgées.

L’âge avancé et l’immunosuppression sont les facteurs de risque les plus importants pour le zona et la NPH. Les taux d’incidence de consultation pour zona augmentent davantage autour de l’âge de 50 ans et sont particulièrement élevés après l’âge de 70 ans. La NPH survient chez environ 20 % des adultes atteints de zona et augmente avec l’âge.

On estime qu’il y a au Québec à chaque année environ 27 000 cas de zona, 600 hospitalisations et 10 décès causés par la maladie. La majorité (≈ 80 %) des décès surviennent chez des personnes âgées de 80 ans et plus.   

Deux vaccins sont dispo…

Comité sur l'immunisation du Québec

Avis sur le calendrier de vaccination contre les virus du papillome humain (VPH)

Plusieurs nouvelles données sur l’immunogénicité et l’efficacité de moins de trois doses de vaccins contre les VPH sont devenues disponibles depuis la publication du rapport du CIQ sur la mise à jour des connaissances en 2012. Le calendrier à deux doses est devenu une norme bien reconnue dans le monde. Un tel calendrier est présentement utilisé dans plus de la moitié des pays (48/82) où existent des programmes de vaccination contre les VPH. C’est de plus le calendrier accepté et recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ainsi que le Global Alliance for Vaccines and Immunization (GAVI).

Certaines études cliniques et écologiques ont même présenté des résultats intéressants et prometteurs en ce qui concerne l’immunogénicité et l’efficacité d’une seule dose de vaccin contre les VPH. Les études d’immunogénicité montrent des taux de séroconversion après une dose de vaccin qui souvent dépassent 95 %, mais généralement avec des TMG considérablement plus…

Comité sur l'immunisation du Québec

Stratégie optimale de vaccination contre la coqueluche au Québec

Au Québec, comme dans d’autres pays, le programme de vaccination contre la coqueluche comprend plusieurs doses de vaccin acellulaire (sept) administrées de l’enfance à l’âge adulte. Malgré le nombre élevé de doses de vaccin recommandées, une recrudescence de la circulation de la coqueluche a été notée dans un certain nombre de pays au cours des dernières années. Plusieurs études récentes ont démontré que la durée de protection conférée par le vaccin acellulaire contre la coqueluche est plus courte que ce qui était espéré, ce qui a pu contribuer à cette recrudescence. Ces nouvelles données scientifiques disponibles et les enjeux qu’elles soulèvent invitent à procéder, dans un contexte québécois, à une réflexion globale sur les objectifs du programme de lutte contre la coqueluche de même que sur la stratégie optimale de vaccination contre cette infection.

  • Au Québec, on n’observe pas de résurgence de la coqueluche depuis le début des années 2000 (stabilité du nombre de c…
Comité sur l'immunisation du Québec

Enquête épidémiologique sur l’association entre le vaccin Bexsero et le syndrome néphrotique

En mai 2014, les jeunes de 2 mois à 20 ans de la région du Saguenay−Lac-Saint-Jean ont été vaccinés avec le nouveau vaccin à 4 composantes contre le méningocoque de groupe B (4CMenB) commercialisé sous le nom de Bexsero. En raison de l’expérience clinique limitée avec ce vaccin, une surveillance active concernant la sécurité de ce vaccin a été réalisée.

Trois cas de syndrome néphrotique (SN) ont été rapportés pour la période de six mois suivant la deuxième dose de vaccin parmi les ~10 000 participants à la surveillance active. Ceci correspondait à une incidence de 60 par 100 000 personnes-années (p.-a), ce qui est élevé par rapport à l’incidence attendue de 1 à 4 par 100 000 p.-a.

Le SN est un problème rénal qui cause une perte de protéines dans les urines, une baisse des protéines plasmatiques et un œdème généralisé.

Dans le contexte où une campagne de vaccination des enfants âgés de 2 mois à 4 ans était en cours dans une autre région, le Dire…

Comité sur l'immunisation du Québec

Impact du programme d’immunisation contre les maladies invasives à pneumocoque au Québec, 2010-2014

Le programme universel d’immunisation contre les maladies invasives à pneumocoque a été implanté par le ministère de la Santé et des Services sociaux en 2004. Dès sa première année d’implantation, il a rejoint près de 90 % des enfants québécois. L’introduction des trois vaccins conjugués a d’ailleurs été suivie d’une baisse substantielle de l’incidence des cas déclarés d’infections invasives à pneumocoque chez les moins de 5 ans. Ce rapport s’inscrit en suivi des deux rapports d’évaluation précédents et présente les données recueillies pour les différents volets de l’évaluation entre 2010 et 2014.

  • Entre 2010 et 2014, la couverture vaccinale a atteint de 92 % à 95 % des cohortes, cette proportion étant croissante depuis 2005. Une proportion très élevée de 97 % a reçu au moins deux doses du vaccin. Non seulement les couvertures sont élevées, mais les enfants sont de plus en plus nombreux à être vaccinés en temps opportun, diminuant ainsi la fenêtre de vulnérabilité.…

Enquête sur la couverture vaccinale des enfants de 1 an et 2 ans au Québec en 2016

  • En 2016, la couverture vaccinale complète des enfants québécois de la cohorte 1 an se situe à 84 %. Si on exclut le vaccin contre le rotavirus et contre l’hépatite B, elle est de 95 %. Pour la cohorte 2 ans, ces couvertures sont de 82 % et 91 % respectivement comparativement à 73 % et 89 % en 2014. C’est l’inclusion du vaccin contre le rotavirus qui est associée à la baisse de la couverture vaccinale, le vaccin contre l’hépatite B étant administré à l’aide d’un vaccin combiné.
  • La couverture complète et sans aucun retard (tous les vaccins administrés dans le délai d’un mois suivant l’âge recommandé, excluant le rotavirus et l’hépatite B) est de 58 % avec la cohorte 1 an et de 50 % avec la cohorte 2 ans. Ces proportions étaient respectivement de 62 % et 53 % en 2014.
  • La proportion d’enfants n’ayant reçu aucun vaccin demeure très faible et se situe à près de 1 %.
  • Un enfant sur six, dans les deux cohortes, étaient complètement immunisés contre l’infl…

Avis sur le calendrier optimal de vaccination des enfants contre les infections à pneumocoque au Québec

Le programme de vaccination des enfants a été mis en place au Québec pour réduire le fardeau des infections pneumococciques, avec comme objectif principal une diminution de l’incidence des infections invasives à pneumocoque (IIP). Le programme a débuté en 2002 en ciblant les enfants à risque élevé d’IIP et est devenu un programme universel pour tous les enfants âgés de moins de 5 ans en 2004. Un calendrier comportant 4 doses (3 + 1) est recommandé pour les enfants à risque élevé et 3 doses (2 + 1) pour les autres.

Le vaccin pneumococcique 7-valent (VPC-7) a d’abord été utilisé, remplacé par le vaccin 10-valent en 2009 (VPC-10) puis par le vaccin 13-valent en 2011 (VPC-13). Depuis le début du programme, les taux de couverture vaccinale ont été élevés : plus de 90 % des enfants reçoivent le nombre de doses indiquées. À la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, un avis a été préparé par le Comité sur l’immunisation du Québec quant au choix d’un cale…

Comité sur l'immunisation du Québec

Vaccination en cours de grossesse : acceptabilité pour les femmes enceintes et enjeux de faisabilité

Les femmes enceintes constituent une population particulièrement vulnérable aux maladies infectieuses. De plus, leurs nouveau-nés présentent aussi un risque accru d’être touchés par certaines maladies. Un des moyens pour accroître leur protection contre certaines infections est la vaccination en cours de grossesse.

Au Québec, il est recommandé que les femmes enceintes en bonne santé soient vaccinées contre la grippe saisonnière à leur deuxième ou troisième trimestre durant la saison de l’activité grippale. Par ailleurs, il n’est pas recommandé à l’heure actuelle de vacciner systématiquement les femmes enceintes contre la coqueluche au Québec ou au Canada. Les barrières à la vaccination chez la femme enceinte sont complexes et varient grandement selon le contexte social et culturel. Une éventuelle recommandation systématique de vaccination contre la coqueluche en cours de grossesse nécessite une bonne compréhension des enjeux sous-jacents. Dans ce contexte, les objectifs de c…

Avis sur l’utilisation des vaccins pneumococciques conjugués 13-valent (VPC-13) et polysaccharidiques (VPP-23) pour la prévention des infections invasives à pneumocoque et les pneumonies d’origine communautaire chez les personnes âgées de 65 ans et plus

Les infections invasives à pneumocoque (IIP) et les pneumonies d’origine communautaire (POC) non bactériémiques sont la cause d’une morbidité et d’une mortalité importante dans la population âgée de 65 ans et plus au Québec et entraînent des coûts substantiels pour les services de santé. Ces infections causées par le Streptococcus pneumoniae augmentent en incidence à partir de l’âge de 65 ans pour atteindre une incidence maximale chez les 85 ans et plus. Actuellement, une dose de vaccin pneumococcique polysaccharidique couvrant 23 sérotypes (VPP-23) est offerte à toutes les personnes âgées de 65 ans et plus. Ce vaccin a démontré son efficacité pour prévenir les IIP causées par les sérotypes vaccinaux, à l’exception du sérotype 3. Toutefois, la protection s’atténue avec le temps et semble disparaître de 5 à 10 ans après l’administration d’une dose et le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) a émis en 2016 une recommandation pour permettre l’utilisat…

Comité sur l'immunisation du Québec