Myocardites ou péricardites à la suite de la vaccination contre la COVID-19
Ce rapport de surveillance dresse un portrait des myocardites et des péricardites déclarées au Programme de surveillance passive des effets secondaires possiblement reliés à l’immunisation (ESPRI) dans le cadre des activités de vigie des manifestations cliniques indésirables des vaccins contre la COVID-19 administrés au Québec entre le 20 décembre 2020 et le 31 décembre 2022.
- Entre le 14 décembre 2020 et le 31 décembre 2022, 503 cas de myocardite et/ou de péricardite suivant la vaccination contre la COVID-19 ont été déclarés en surveillance passive.
- Le taux de déclaration d’une myocardite ou d’une péricardite à la suite de la première dose (2,93) est statistiquement comparable à celui observé après la deuxième (3,35), alors que celui à la troisième dose est plus faible (0,95). Chez les moins de 30 ans, les taux sont plus élevés chez les hommes et chez les personnes ayant reçu le vaccin à ARNm SpikevaxMD.
- L’investigation de signal à partir des données clinico-administratives de consultations à l’urgence ou d’hospitalisations démontre une augmentation significative du risque dans les 21 jours suivant la deuxième dose de vaccin à ARNm, particulièrement chez les adolescents et les adultes de moins de 30 ans. Les risques relatifs estimés s’avèrent plus élevés pour le SpikevaxMD que pour le ComirnatyMD, mais varient peu selon le sexe.
- L’administration d’une première dose de rappel (troisième dose) est aussi associée à un risque accru de myocardite ou de péricardite. Ce risque est moins important que celui observé après la deuxième dose. Les risques relatifs estimés pour la première dose de rappel de SpikevaxMD et de ComirnatyMD s’avèrent statistiquement comparables.
- Dans l’ensemble, on ne note aucune augmentation significative du risque de myocardite ou de péricardite suivant l’administration des vaccins à vecteur viral.