Avis complémentaire concernant l’utilité d’une dose de rappel pour les personnes ayant un antécédent d’infection par le SRAS-CoV-2 et ayant reçu 2 doses de vaccin
- L’infection naturelle par le SRAS-CoV-2 produit des anticorps neutralisants qui persistent chez une majorité des individus jusqu’à 12 mois suivant l’infection. Cette protection conférée par l’infection semble être plus large et plus robuste que la protection conférée par la vaccination avec 2 doses de vaccin contre la COVID-19. Une protection acquise suite à la vaccination limite toutefois le risque de maladie sévère qui pourrait découler d’une infection.
- Les titres d’anticorps observés après une dose de vaccin à ARNm chez des individus ayant fait une infection par le SRAS-CoV-2 sont comparables ou même plus élevés que chez des individus dits naïfs, soit ceux ayant reçu 2 doses de vaccin sans avoir fait l’infection, particulièrement lorsque l’infection initiale fut symptomatique.
- Les titres en anticorps les plus élevés ont été retrouvés chez les personnes préalablement infectées qui ont ensuite reçu 2 doses de vaccin. Ces titres étaient supérieurs à ceux des personnes naïves ayant reçu une deuxième dose avec un intervalle de 10-12 semaines entre les doses.
- On ne sait pas si une 3e dose de vaccin administrée à un individu ayant déjà fait l’infection et vacciné avec 2 doses augmentera davantage la réponse immunitaire.
- Une infection par le variant Omicron survenant chez des personnes déjà vaccinées avec 2 doses et a fortiori 3 doses, semble procurer un haut degré de protection contre l’ensemble des variants connus à ce jour.
- La protection conférée par une primo-infection contre une réinfection symptomatique ou non par les variants autres qu’Omicron se situe entre 80 % et 90 %, et ce, jusqu’à au moins 12 mois après la survenue de la primo-infection. Face au variant Omicron, cette protection a été estimée à 56 % contre les infections et à 88 % contre les hospitalisations.
- Le CIQ conclut que de vacciner rapidement une personne ayant eu une infection à SARS-CoV-2 diagnostiquée par TAAN que l’on croit (confirmée ou présumée) causée par le variant Omicron et qui aurait déjà reçu 2 doses de vaccin paraît peu utile. Attendre l’arrivée de nouveaux vaccins offrant une gamme de protection étendue serait la meilleure option dans ce cas.
- Pour une personne préalablement infectée qui en ferait la demande, l’administration d’une dose additionnelle de vaccin pourrait se faire de manière sécuritaire, et ce, après un délai idéal de 3 mois entre l’infection et la dose additionnelle, mais avec un intervalle minimal de 8 semaines.
- Un délai d’au moins 8 semaines entre l’infection et sa guérison ou la dernière dose de vaccin serait à la fois un gage de sécurité et de réponse antigénique optimale.