Analyse de drogues dans l’urine : une page revampée et des résultats disponibles pour l’année 2024

En 2024, 1165 personnes recrutées dans 57 organismes communautaires en réduction des méfaits de 12 régions du Québec ont participé au Projet suprarégional d'analyse de drogues dans l'urine de personnes qui consomment au Québec.
Ce projet génère des données sur la consommation de drogues et les surdoses sur une base annuelle. Les résultats du projet permettent aux autorités de santé publique et aux organismes qui travaillent auprès des personnes qui consomment des drogues d’adapter leurs messages de prévention et de renforcer les interventions en matière de prévention des surdoses et de réduction des méfaits.
Les stimulants, plus populaire que les dépresseurs
Des stimulants (comme la cocaïne et la méthamphétamine) ont été détectés dans l’urine de 94% des personnes participant au projet alors que des dépresseurs ont été détectés chez seulement 35% d’entre elles.
Des substances consommées à l’insu des personnes
Plusieurs substances détectées dans l'urine n'ont pas été rapportées comme étant consommées par les personnes participant au projet , ce qui indique qu'elles pourraient les avoir consommées à leur insu. Parmi ces substances, des benzodiazépines non-commercialisées au Canada et des nitazènes ont notamment été détectées.
La polyconsommation; une réalité bien présente
Qu’elle soit volontaire ou non, la polyconsommation est un phénomène bien présent. 60 % des participants et participantes avaient trois substances ou plus dans leur urine.
Davantage de surdoses de stimulants rapportées que de surdoses d'opioïdes
15% des participants et participantes rapportent avoir fait une surdose dans les six derniers mois. 53%des surdoses rapportées sont associées à la consommation de stimulants, alors que 41% sont plutôt associés aux opioïdes.
Certaines mesures de réduction des méfaits ne semblent pas exploitées à leur plein potentiel
Par exemple, près du quart des personnes participant au projet n’ont pas de trousse de naloxone mais aimeraient en avoir une. Aussi, seulement la moitié des participants et participantes connaissent la Loi sur les bons samaritains secourant les victimes de surdose.