Le traitement des eaux usées municipales génère des quantités importantes de biosolides. Comme ces matières résiduelles fertilisantes (MRF) possèdent des propriétés agronomiques intéressantes, leur valorisation sur les terres agricoles s’inscrit bien dans les objectifs de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles qui prévoit recycler 60 % des matières organiques générées par les villes et l’industrie. Cependant, l’épandage de ces substances fertilisantes soulève des préoccupations sanitaires en raison de la présence de contaminants chimiques et de microorganismes pathogènes dans les biosolides.
C’est dans ce contexte que RECYC-QUÉBEC a demandé à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) de documenter l’état des connaissances scientifiques concernant les risques pour la santé potentiellement associés à l’épandage de biosolides sur des terres agricoles. Comme les déjections des animaux de ferme représentent la principale source de matière résiduelle fertilisante utilisée au Québec, et qu’elles peuvent aussi représenter une source de contaminants chimiques et biologiques, un volet, de l’analyse a aussi porté sur la comparaison des risques potentiels découlant de leur utilisation avec ceux des biosolides.
L’analyse des informations obtenues à partir des différentes études scientifiques et de la littérature grise a permis de mettre en perspectives les facteurs contributifs au risque et de proposer des pistes de réflexion en ce qui a trait à l’usage sécuritaire des biosolides.