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Un poison violent, l'hydrogène sulfuré (h2s)

Le 22 février 1996, dans une usine de transformation de pommes de terre, un travailleur tente de dégeler au chalumeau un tuyau situé au fond d'une fosse. Le tuyau laisse filtrer des eaux usées.

Par la suite, alors qu'il tente de scier le même tuyau, une odeur d'oufs pourris se répand. Le contremaître qui se trouve à l'entrée de la fosse se rend compte que l'ouvrier ne se sent pas bien et lui demande de sortir. Ce dernier s'affaisse sur les derniers échelons et demeure suspendu par quelques tuyaux. Le contremaître va chercher de l'aide et revient avec un autre employé juste à temps pour entendre le premier travailleur tomber au fond de la fosse. Le deuxième employé descend porter secours à son collègue, mais il perd aussitôt conscience. Le contremaître repart chercher de l'aide et revient avec le copropriétaire de l'entreprise. Celui-ci, malgré les avis du contremaître, entreprend de descendre dans la fosse mais s'écroule au début de l'échelle.

Les cocktails de drogues

Que savons-nous des drogues utilisées à des fins non médicales? Quelles substances sont disponibles? Comment sont-elles utilisées? Quel est le profil de l'utilisateur?

Traitement de l'intoxication par le cyanure

L'intoxication par le cyanure existe depuis des siècles sinon des millénaires puisqu'elle est susceptible de se produire suite à l'ingestion de certaines plantes comme l'amande amère, le manioc, les haricots de Java ; les noyaux d'abricots, de prunes, de cerises. L'ère industrielle a entraîné un accroissement important de l'utilisation des sels de cyanure notamment en métallurgie. Enfin, l'utilisation de plus en plus répandue de matériaux synthétiques et de polymères a entraîné un risque accru d'exposition au cyanure à la suite de combustion de ces produits.

La disponibilité des antidotes

Le traitement usuel et efficace de la plupart des intoxications repose avant tout sur le maintien des fonctions vitales (ABC), la décontamination, l'augmentation de l'élimination ainsi que sur le traitement symptomatique.

L'utilisation d'un antidote spécifique est donc rarement indiquée et, à ce titre, l'intérêt des spécialistes pour la thérapie antidotique a pendant longtemps été secondaire.

Prise en charge des voies respiratoires chez le patient intoxiqué

Les urgences toxicologiques sont depuis toujours pour le clinicien un défi clinique et ce, pour plusieurs raisons. Ce sont des situations qui évoluent dans le temps, souvent de façon favorable mais des complications soudaines et inattendues peuvent parfois survenir. Le clinicien qui, le premier, a la tâche d'évaluer le patient, doit très souvent se contenter d'informations incomplètes ou erronées sur la situation clinique : nature de l'ingestion, quantité ingérée, délai écoulé depuis l'ingestion, état prémorbide du patient et ainsi de suite. De plus, même si les circonstances peuvent suggérer une intoxication, il est également possible que la situation clinique réelle soit tout autre et que le problème présenté par le patient soit de nature non toxicologique : neurologique, métabolique, infectieux ou traumatique, par exemple. Même si, de prime abord, le défi semble grand, le clinicien qui respectera certains principes thérapeutiques importants parviendra, dans la grande majorité des cas, à un résultat satisfaisant. La clé du succès réside dans la capacité pour le clinicien d'anticiper les complications et d'intervenir de façon efficace au bon moment. La prise en charge des voies respiratoires chez le patient intoxiqué est à ce titre d'une importance primordiale pour l'évolution favorable du patient intoxiqué.