Synthèse des connaissances sur les facteurs de risque environnementaux et individuels liés aux allergies aux pollens

Cette synthèse des connaissances porte sur les facteurs de risque environnementaux et individuels qui peuvent influencer la durée ou l’intensité de la saison des pollens ainsi que les allergies qui en découlent. Elle s’intéresse aux effets de ces facteurs sur la saison des pollens ainsi que sur la prévalence des allergies et la sévérité des symptômes.

Messages clés

La prévalence des allergies saisonnières est en augmentation à travers le monde. Ces dernières sont causées par l’exposition aux pollens allergènes dans l’air causant notamment des symptômes de rhinite allergique. Elles peuvent constituer un grand fardeau sur la qualité de vie. Puisque les pollens allergènes issus de plantes se dispersent dans l’air, leur devenir est largement influencé par les conditions atmosphériques et les facteurs environnementaux. La hausse de la prévalence d’allergies pourrait s’expliquer par les modifications du climat liées aux activités humaines qui exerceraient une influence sur la saison des pollens et, ensuite, sur la présence et la manifestation de symptômes d’allergie.

Dans l’objectif d’identifier les facteurs environnementaux et individuels qui influencent la fréquence et l’intensité des allergies saisonnières ou les concentrations et l’allergénicité des pollens présents dans l’air, cette synthèse des connaissances présente les résultats des articles publiés sur le sujet à travers le monde pour la période de 2013 à 2023. En bref :

  • La température de l’air et les précipitations annuelles moyennes ont une influence sur la date de début et l’intensité de la saison des pollens. L’augmentation de la température en raison des changements climatiques engendre une préséance de la saison pollinique, un allongement de sa durée ainsi qu’une augmentation de la concentration annuelle totale de pollen.
  • Sur une base quotidienne, les journées plus chaudes, sèches et ensoleillées sont généralement celles qui sont associées aux plus grandes concentrations de pollen dans l’air. La présence de précipitations et de niveaux d’humidité élevés dans l’air ambiant est associée à une diminution des concentrations de pollen journalières.
  • La pollution de l’air aurait une influence sur l’allergénicité des pollens en raison de leurs interactions avec les polluants atmosphériques. Dans des études épidémiologiques, les concentrations de particules fines et d’ozone sont positivement associées à la sévérité des symptômes journaliers autorapportés. Ainsi, le suivi de la pollution de l’air lors de l’évaluation des conditions environnementales est souvent recommandé pour mieux prédire la sévérité des symptômes.
  • Le dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre, accroît la biomasse des plantes. Quelques études démontrent que cela mène à une production accrue de pollens chez certaines espèces. Le dioxyde de carbone amplifierait aussi l’allergénicité de certains types de pollen.
  • Les facteurs individuels modulant les allergies aux pollens identifiés dans cette revue sont similaires à ceux identifiés pour la rhinite allergique. Les femmes et les jeunes adultes sont plus à risque pour les allergies aux pollens. Les fumeurs ou les enfants exposés à la fumée de cigarette semblent présenter des symptômes plus sévères.

Type de publication

ISBN (électronique)

978-2-555-01979-9

Date de publication