Rapport annuel de gestion 2013-2014
Tragédie ferroviaire à Lac-Mégantic
L’accident ferroviaire survenu à Lac-Mégantic a été un événement marquant de l’année 2013. À la suite de cette catastrophe, une douzaine de professionnels de la Direction de la santé environnementale et de la toxicologie de l’Institut ont été mobilisés pour répondre à des demandes urgentes des directions de santé publique (DSP) de l’Estrie et de la Chaudière-Appalaches.
Ainsi, dans les heures qui ont suivi la tragédie, l’équipe dédiée aux urgences en santé environnementale a tout mis en oeuvre afin de soutenir les autorités régionales de santé publique de l’Estrie, en plus de mobiliser rapidement tous les experts requis dans une telle situation et de coordonner les nombreux besoins d’expertise. Tout au long de l’année qui a suivi cet événement, les professionnels de l’Institut ont continué leur accompagnement dans l’évaluation des risques liés à l’eau, à l’air et aux sols, de même que dans l’examen des enjeux sociaux du rétablissement.
Vaccination contre le méningocoque de sérogroupe B au Saguenay-Lac-Saint-Jean
Depuis plusieurs années, la proportion de personnes atteintes de l’infection à méningocoque de sérogroupe B est beaucoup plus élevée au Saguenay–Lac-Saint-Jean que dans les autres régions du Québec. Les jeunes âgés de 20 ans et moins courent le plus de risques de contracter une infection à méningocoque de sérogroupe B, surtout les enfants de 0 à 4 ans et les adolescents. La décision de mener une campagne de vaccination au Saguenay– Lac-Saint-Jean s’appuie sur les travaux et les recommandations des experts du Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ), soutenu par l’Institut, et est guidée par la situation épidémiologique dans la région et la disponibilité d’un nouveau vaccin.
Les avis du CIQ permettent au ministre de la Santé et des Services sociaux d’identifier les situations pour lesquelles il serait opportun de mettre en place un programme d’immunisation. Ils ont permis de mettre en place des programmes d’immunisation moins coûteux et parfois même plus performants que ceux proposés par les compagnies et acceptés par les agences régulatrices.
Création du Bureau d'information et d'études en santé des populations
En janvier 2014, le Bureau d’information et d’études en santé des populations a été créé afin de regrouper au sein d’une même entité les expertises en gestion et traitement des données, en analyse, en production, en interprétation et en diffusion de l’information sur la santé des populations, pouvant répondre à une diversité de besoins. Misant sur des pratiques standardisées et reconnues, le Bureau est un lieu de convergence et d’intégration des capacités méthodologiques et analytiques qui permet de produire de l’information de qualité issue de différentes sources de données. En s’appuyant sur les expertises internes et externes, le Bureau se donne comme mission de produire de l’information et des études à valeur ajoutée afin de soutenir les partenaires du réseau de la santé et des services sociaux et les acteurs associés aux actions sur les déterminants de la santé et à l’avancement des connaissances en santé des populations.
Contributions liées aux politiques publiques favorables à la santé
L’Institut a grandement contribué à l’élaboration de politiques publiques favorables à la santé de la population québécoise en participant à quatre consultations gouvernementales portant sur des sujets aussi variés que la fluoration de l’eau potable, la Stratégie québécoise de mobilité durable, la mise en oeuvre de la Loi sur le tabac et la politique nationale du sport, du loisir et de l’activité physique.
Afin de mieux répondre aux défis que pose l’émergence de nouveaux enjeux, l’Institut a mis à la disposition du réseau de santé publique des moyens pour faciliter la mise en place d’actions de prévention, comme des outils pour soutenir la planification des actions visant le développement optimal des enfants, un résumé des connaissances sur la cigarette électronique, ainsi qu’un outil facilitant l’intégration des concepts de développement durable et de lutte aux inégalités sociales de santé dans les interventions de prévention des problèmes liés au poids.
Le développement des connaissances et la mise en place d’interventions novatrices en santé publique exigent très souvent la contribution d’experts de nombreux domaines. Pour renforcer son leadership en matière de prévention des problèmes liés au poids, l’Institut a innové en créant un comité d’experts regroupant des chercheurs québécois issus de domaines aussi variés que l’agriculture, l’économie, le marketing, l’architecture, l’aménagement du territoire, la nutrition, la kinésiologie et la médecine. Les travaux du comité ont permis au réseau de santé publique de réagir rapidement et adéquatement aux controverses scientifiques qui caractérisent cet enjeu complexe de santé publique.
