Synthèse des connaissances sur le dépistage de la dépression en première ligne chez les adultes
Cette synthèse fait le point sur les recommandations de trois organisations reconnues qui se sont penchées sur le dépistage de la dépression : le National Screening Committee du Royaume-Uni (NSC), le US Preventive Services Task Force (USPSTF) et le Groupe d'étude canadien sur les soins de santé préventifs.
Il est question de deux populations dans cette synthèse : la population adulte générale et les femmes durant la période périnatale.
En somme, les organismes répertoriés se positionnent contre le dépistage de la dépression chez les adultes en première ligne, à l'exception du USPSTF qui le recommande à condition que la démarche s'inscrive dans un programme plus large. Cette recommandation a cependant été critiquée, notamment parce que les preuves ne permettent pas d'affirmer que la composante de dépistage contribue à l'efficacité de ces programmes.
En ce qui concerne les femmes pendant la période périnatale, seuls le NCS et le Groupe canadien se sont prononcés. Tous deux soutiennent que les preuves existantes n'appuient pas le dépistage en première ligne auprès de cette population.
Bien entendu, ces recommandations n'excluent pas que le clinicien use de son jugement pour déterminer s'il est pertinent de faire usage d'outils de dépistage auprès d'un patient donné. Les recommandations du Groupe canadien sont d'ailleurs assez explicites sur ce point.
Par ailleurs, les écrits font ressortir le besoin de consentir des efforts supplémentaires et concertés pour faciliter l'identification des personnes susceptibles de souffrir de dépression, fournir un traitement adéquat et améliorer l'adhésion au traitement. De plus, il demeure pertinent d'offrir des services préventifs qui agissent en amont sur les déterminants de la santé mentale.