Les rapports qui unissent les humains aux océans sont essentiels. Que ce soit comme apport nutritionnel, par les usages récréatifs ou l’exploitation de ressources médicinales, les océans contribuent au bien-être général des humains qui peuplent ses rives, c’est-à-dire environ 60 % de la population mondiale. Toutefois, la pression engendrée par le poids démographique qui s’ajoute à la dégradation des milieux côtiers, la variabilité climatique et l’industrialisation croissante, augmentent la contrainte sur les écosystèmes ainsi que les risques pour la santé humaine. Dans ce contexte particulier, la définition de la santé des océans est celle adoptée lors du panel sur la santé des Océans, organisé par l’UNESCO, soit le reflet des conditions de l’environnement marin et des impacts négatifs causés par les activités anthropogéniques, en particulier la destruction des habitats, la charge sédimentaire et la mobilisation des contaminants. La santé humaine correspond quant à elle à la définition de l’Organisation mondiale de la santé soit un état global de bien-être physique, social et psychologique.
Plus de deux milliards de personnes à travers le monde dépendent des ressources aquatiques comme source principale de protéines dans leur alimentation et, selon les données de la FAO, cette tendance ira en s’accroissant au cours des prochaines années. Dans un contexte de développement durable, la survie des populations côtières est largement dépendante des produits aquatiques non contaminés. Au cours des dernières années, plusieurs études épidémiologiques ont abordé la question de l’exposition humaine aux contaminants qui proviennent de la chaîne alimentaire aquatique. Toutefois, l'exposition cutanée et respiratoire peut également être impliquée dans l’exposition des populations maritimes à la contamination.