Punitions corporelles : un enjeu de santé publique

L’usage de punitions corporelles par les parents envers leurs enfants est encore assez répandu dans le monde, avec des disparités importantes selon les régions. Ce rapport de l’OMS démontre les effets négatifs significatifs que peuvent avoir les punitions corporelles sur les enfants, que ce soit au niveau de leur santé ou de leur développement, et ses répercussions sur la société en général, notamment en favorisant l’acceptabilité sociale de la violence.

On y affirme que :

  • Le taux de prévalence de l’usage des punitions corporelles diminue après la mise en place de lois l’interdisant, mais dans certains pays seulement, alors que dans d’autres pays, ce taux demeure inchangé ou augmente, malgré l’introduction de lois;
  • Les enfants qui subissent des punitions corporelles sont exposés à des dommages physiques et psychologiques, des déficits sur les plans cognitifs et socioémotionnels et un développement atypique du cerveau;
  • Ceux-ci peuvent ensuite développer des problèmes comportementaux, comme des comportements antisociaux, agressifs et criminels;
  • Ceci peut dégrader les relations familiales et miner la réussite scolaire;
  • Des facteurs de risque sont identifiés: être un enfant en situation de handicap, avoir des parents ayant eux-mêmes subi des punitions corporelles ou qui souffrent de problèmes de santé mentale ou de consommation de drogue, vivre dans une communauté où l’on constate de la pauvreté, du racisme ou de la discrimination;
  • Comme aucune étude n’a démontré d’effets bénéfiques à l’usage de punitions corporelles, alors que ses effets négatifs sont largement documentés, l’OMS plaide pour une meilleure application des lois, mais aussi pour un soutien accru aux parents, afin de les épauler dans des approches positives et non-violentes de la discipline.

Pour le consulter : World Health Organization. (2025). Corporal punishment of children: the public health impact. 36 pages.