Cannabinoïdes synthétiques : le danger d’une exposition accidentelle

Auteur(s)
Madeleine Genest
B. Sc., Pharm. D., M. Sc., Pharmacienne, Centre universitaire de santé McGill
Éric Villeneuve
B. Pharm., M. Sc., Pharm. D., BCPS, Pharmacien d’urgence, Centre universitaire de santé McGill

Résumé

Les cannabinoïdes synthétiques, connus sous plusieurs noms comme « Spice » et « K2 », sont des agonistes complets des récepteurs cannabinoïdes et ont des effets différents du delta-9-tétrahydrocannabinol (THC). Ils sont importés sous forme de poudres, d’huiles ou de liquides hautement concentrées, puis sont pulvérisés sur des produits à base d’herbes étiquetés comme étant non destinés à la consommation humaine. Cependant, la littérature scientifique fait état de plus en plus de cas d’intoxication. Les signes et les symptômes d’une intoxication par un cannabinoïde incluent, entre autres, l’agitation, l’irritabilité, l’anxiété, la confusion, les troubles cognitifs et psychiques, les nausées, les vomissements, l’hypertension et la tachycardie. Étant donné l’augmentation du nombre de produits offerts fortement concentrés, certaines populations, tels les douaniers et les policiers, risquent d’y être exposées accidentellement. D’ailleurs, Dobaja et collab. ont publié une série de cas concernant une exposition accidentelle au cannabinoïde synthétique nommé cumyl-PINACA. Lors d’un contrôle, des douaniers slovènes ayant manipulé une bouteille brisée provenant de Hong Kong ont été brièvement exposés à une substance visqueuse. Suivant cette exposition, les trois douaniers auraient ressenti les effets typiques d’une exposition aux cannabinoïdes synthétiques. Au service des urgences, ces travailleurs ont reçu une infusion de chlorure de sodium 0,9 %. Puis, en 2 jours, leurs symptômes se sont graduellement estompés. Étant donné l’augmentation rapide de la production des drogues de synthèse, il est donc important de se doter de politiques et de procédures visant à limiter l’exposition des différentes populations pouvant manipuler ces produits fortement concentrés ou à restreindre leur contact avec ces mêmes produits.

Introduction

Les cannabinoïdes synthétiques, entre autres connus sous les noms de « Spice » et de « K2 », sont des molécules chimiques qui interagissent avec les récepteurs cannabinoïdes CB1 et CB2 afin d’induire des effets similaires au delta-9-tétrahydrocannabinol (THC) [1,2]. Ces produits sont des agonistes complets qui ont une grande affinité pour les récepteurs CB1 du cerveau, ce qui explique leur effet plus puissant que le cannabis [2,3].

Les cannabinoïdes synthétiques sont synthétisés dans des laboratoires clandestins, importés sous forme de poudres, d’huiles ou de liquides, puis sont dissous en solvant. Ce solvant est ensuite pulvérisé sur des produits à base d’herbes inertes. Ces produits, tels l’encens à base d’herbes, le pot-pourri ou l’herbe à fumer, sont ensuite étiquetés comme étant non destinés à la consommation humaine [3]. Dans la majorité des cas, ces types de cannabinoïdes sont inhalés, et le tiers des consommateurs de ces produits tente d’éviter d’obtenir des résultats positifs lors de tests vérifiant la présence de cannabinoïdes [1].

De nombreux cannabinoïdes synthétiques sont considérés comme des substituts légaux du cannabis, puisque leurs structures moléculaires précises n’ont pas encore été ajoutées à liste des produits bannis selon les lois fédérales de plusieurs pays. Ainsi, les producteurs de ces produits gardent une longueur d’avance sur la législation en remplaçant les structures moléculaires des cannabinoïdes synthétiques contrôlés par de nouvelles structures moléculaires non contrôlées. Toutefois, ce n’est pas le cas au Canada. En effet, la Loi réglementant certaines drogues et autres substances encadre automatiquement tout agoniste synthétique des récepteurs endogènes CB1 [4].

En 2017, la prévalence annuelle d’utilisateurs des cannabinoïdes synthétiques aux États-Unis était respectivement de 2,0 %, de 2,7 % et de 3,7 % chez les étudiants de 8e, de 10e et de 12e année [5]. Par ailleurs, selon le rapport annuel de l’American Association of Poison Control Centers (AAPCC), 2 703 expositions à des cannabinoïdes synthétiques ont été documentées aux États-Unis en 2016 chez les enfants et les adultes. Sur les 2 703 cas rapportés, 180 étaient associés à des effets graves (ex. : coagulation intravasculaire dissiminée, convulsions, dysrythmies cardiaques) et trois à un décès [6].

Malheureusement, de plus en plus de visites au service des urgences en raison d’une intoxication par les cannabinoïdes synthétiques sont rapportées. Aux États-Unis, 11 406 visites étaient liées à la consommation de ces substances en 2010, alors qu’en 2011, le nombre de visites à ce propos s’élevait à 28 531 [7].

La symptomatologie d’une intoxication aiguë par les cannabinoïdes synthétiques comprend de l’agitation, de l’irritabilité, de l’anxiété, de la confusion, de l’amnésie ainsi que des troubles cognitifs et psychiques. Les signes cliniques associés à une intoxication de ce type incluent de leur côté la mydriase, les nausées, les vomissements, la dyspnée, la somnolence, l’hypertension, la tachycardie, les douleurs thoraciques, la transpiration et les troubles d’élocution [1]. Majoritairement, les intoxications par les cannabinoïdes synthétiques décrites dans la littérature scientifique ont été traitées au moyen de mesures de soutien ainsi qu’avec du chlorure de sodium 0,9 % et des benzodiazépines. Par ailleurs, la plupart des symptômes des personnes intoxiquées ont disparu de 24 à 48 heures après le début des traitements. Certaines personnes intoxiquées ont toutefois présenté de graves complications comme des convulsions, des infarctus du myocarde, de l’insuffisance rénale ou des accidents vasculaires cérébraux [1].

Cet article traitera d’une série de cas d’intoxication rapportés par Dobaja et collab. en janvier 2017 [8]. Les auteurs y font état de l’exposition accidentelle de douaniers à une substance concentrée d’un cannabinoïde synthétique, soit le cumyl-PINACA. L’étude qu’ils ont menée décrit, entre autres, les effets secondaires d’une exposition accidentelle aux cannabinoïdes synthétiques ainsi que la prise en charge par le service des urgences des personnes intoxiquées.

Méthodes

La série de cas présentée ici décrit l’exposition accidentelle de douaniers de l’aéroport de Ljubljana en Slovénie à une substance visqueuse. Les auteurs y notent les effets secondaires ressentis par les douaniers, la mesure de leurs signes vitaux et les résultats des analyses de laboratoire effectuées aprèsl’exposition de même que la prise en charge de ces personnes par le service des urgences. Des analyses toxicologiques qualitatives ont été effectuées sur les échantillons sanguins par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem (LC-MS/MS). La substance visqueuse a pour sa part été analysée au moyen de la résonance magnétique nucléaire (RMN). De plus, le cLogP, qui est une mesure de l’hydrophilie d’un composé, a été calculé à l’aide du logiciel ChemBioOffice.

Résultats

Population à l’étude et historique de l’exposition

Il s’agit de 3 douaniers travaillant à l’aéroport de Ljubljana en Slovénie, soit une femme de 36 ans et deux hommes âgés respectivement de 22 et de 36 ans. Lors d’un contrôle, ces douaniers sont entrés en contact avec une substance visqueuse et collante qui débordait d’une bouteille de 1 litre brisée. L’étiquette posée sur la bouteille indiquait qu’il s’agissait d’un supplément alimentaire importé de Hong Kong. C’est le bout des doigts des douaniers qui est entré en contact direct avec le produit; les douaniers ne portaient pas de gants. Tout de suite après avoir touché au produit, les trois agents se sont lavé les mains avec de l’eau sans utiliser de détergent.

Symptômes, signes vitaux et analyses de laboratoire postexposition

Les effets indésirables ressentis par les douaniers 30 minutes après l’exposition à la substance étaient similaires : bouche sèche, vision floue, étourdissements, troubles de l’équilibre, faiblesse, engourdissement, palpitations et léthargie. À leur arrivée au service des urgences 6 heures après l’exposition, les douaniers se sont également plaints de ressentir de la somnolence et d’être confus. De plus, ils avaient tous les trois les pupilles dilatées et présentaient de la tachycardie (FC > 110/min). Deux des douaniers souffraient d’ataxie et le troisième présentait une hypotension orthostatique (couché 130/80 mmHg/debout 90/60 mmHg). Enfin, les valeurs de laboratoire (formule sanguine complète, glucose, électrolytes, urée, créatinine, myoglobine, enzymes hépatiques) étaient toutes dans les limites de la normale pour les 3 patients (voir le tableau 1).

Prise en charge par le service des urgences

Le service des urgences a pris en charge les personnes intoxiquées de la même façon; elles ont toutes uniquement reçu une perfusion IV de chlorure de sodium isotonique (NaCl 0,9 %). Aucune information n’est toutefois fournie en ce qui a trait au volume ou au débit de la perfusion reçue. Certains symptômes ont persisté jusqu’à 2 jours après l’exposition, et 2 patients ont mentionné souffrir d’amnésie et ressentir un ralentissement de la perception du temps.

Analyses toxicologiques

Les résultats des analyses sanguines effectuées 6 heures après l’exposition étaient tous positifs en ce qui concerne la présence du 1-pentyl-N-(2-phenylpropan-2-yl)-1H-indazole-3-carboxamide, un cannabinoïde synthétique. Quant aux échantillons du liquide visqueux et collant, ils étaient positifs pour la même substance, et ils avaient une pureté de 98 %. Le composé analysé est plus communément connu sous le nom de cumyl-PINACA ou SGT-24.

Calcul de l’hydrophilie du cumyl-PINACA

cLogP = 5,6

Discussion

La littérature scientifique dispose de peu de données sur l’exposition professionnelle aux cannabinoïdes synthétiques. Selon toute vraisemblance, l’étude de Dobaja et collab. est la seule série de cas qui démontre bien le lien entre une exposition cutanée accidentelle aux cannabinoïdes synthétiques et les signes et les symptômes d’une intoxication [8]. Les trois douaniers exposés au cumyl-PINACA ont quant à eux tous présenté des signes et des symptômes reconnus d’une intoxication par les cannabinoïdes synthétiques, et ce, malgré une brève exposition cutanée – voir le tableau 1 [1].

Tableau 1 - Présentation clinique des 3 douaniers postexposition au cumyl-PINACA
  Symptômes
30 minutes après l’exposition
Symptômes
6 heures après l’exposition
Signes vitaux
6 heures après l’exposition
Résultats des analyses de laboratoire 6 heures après l’exposition Prise en charge au service des urgences

Femme de 36 ans

Bouche sèche, vision floue étourdissements, trouble de l’équilibre, faiblesse, engourdissement, palpitations

Somnolence, léthargie, confusion, vision floue, engourdissement, faiblesse

  • Mydriase
  • Ataxie
  • FC : 105/min
  • TA : 130/80 mmHg

FSC, glucose, électrolytes, urée, créatinine, myoglobine, enzymes hépatiques = normales

Analyse sanguine : positive pour le 1-pentyl-N-(2-phenylpropan-2-yl)-1H-indazole-3-carboxamide

  • NaCl 0,9 % IV.
  • La patiente se sentait mieux après 2 jours.
  • Elle présentait de l’amnésie et ressentait un ralentissement de la perception du temps.

Homme de 22 ans

Étourdissements, faiblesse

Étourdissements, confusion

  • Mydriase
  • FC : 110/min
  • TA : 145/95 mmHg

FSC, glucose, électrolytes, urée, créatinine, myoglobine, enzymes hépatiques = normales

Analyse sanguine : positive pour le 1-pentyl-N-(2-phenylpropan-2-yl)-1H-indazole-3-carboxamide

  • NaCl 0,9 % IV.
  • Il a reçu son congé le lendemain.

Homme de 36 ans

Vision floue, étourdissements, trouble de l’équilibre, faiblesse,
léthargie

Somnolence, confusion, vision floue, faiblesse

  • Mydriase
  • Ataxie
  • FC : 110/min
  • HTO  couché 130/80 mmHg/debout; 90/60 mmHg

FSC, glucose, électrolytes, urée, créatinine, myoglobine, enzymes hépatiques = normales

Analyse sanguine : positive pour le 1-pentyl-N-(2-phenylpropan-2-yl)-1H-indazole-3-carboxamide

  • NaCl 0,9 % IV.
  • Somnolence et ataxie pendant 2 jours, puis le patient présente de l’amnésie et ressent un ralentissement de la perception du temps.

Abréviations : FC = fréquence cardiaque; FSC = formule sanguine complète; HTO = hypotension orthostatique; IV = intraveineux; NaCl = chlorure de sodium; TA = tension artérielle.

Les cannabinoïdes synthétiques ne sont généralement pas vendus pour être administrés par voie transdermique, et peu de données existent dans la littérature scientifique sur l’absorption cutanée de ces produits. Des études in vitro réalisées chez l’humain et in vivo effectuées chez les animaux ont démontré que les cannabinoïdes synthétiques nommés « CP 55,940 » et « WIN 55,212-2 » peuvent être absorbés à travers la peau et mener à une concentration plasmatique mesurable [9,10]. Dans l’étude de Dobaja et collab., le cLogP, qui est une mesure de l’hydrophilie d’une molécule, était de 5,6 pour le cumyl-PINACA, ce qui se rapproche des valeurs de cLogP du « CP 55,940 » (cLogP : 5,97 ± 0,24) et du « WIN 55,212-2 » (cLogP : 4,28 ± 1,3) des études de Valiveti et collab. [9,10]. D’après ces données démontrant une lipophilie importante [11], il n’est pas surprenant que les douaniers aient ressenti des effets secondaires suivant leur exposition au cumyl-PINACA, et ce, malgré une brève exposition.

L’étude de Dobaja et collab. démontre également que les cannabinoïdes synthétiques peuvent être fabriqués et importés à de très fortes concentrations; par exemple, la concentration du cumyl-PINACA analysé est de 98 % [8]. D’ailleurs, Choi et collab. (2013) ont précédemment observé que la plupart des cannabinoïdes synthétiques sont synthétisés et importés en vrac sous forme de poudre à des concentrations élevées, variant de 75 à 90 %, [12,13]. Plus récemment, des cannabinoïdes synthétiques ont été découverts dans des cartouches de liquides destinés aux cigarettes électroniques [13]. En date de décembre 2016, 169 cannabinoïdes synthétiques ont été répertoriés par le European Monitoring Centre for Drugs and Drug Addiction - EMCDDA [13].

Ainsi, vu les changements rapides des structures moléculaires des cannabinoïdes synthétiques ainsi que des formes sous lesquelles ces produits sont entreposés et importés, il importe de publier les cas accidentels d’intoxication et d’exposition afin d’informer les autorités et le public des dangers qui y sont associés.

Une seule autre série de cas concernant l’exposition professionnelle aux cannabinoïdes synthétiques a été relevée dans la littérature scientifique. En 2014, Tapp et coll. ont décrit l’exposition professionnelle aux cannabinoïdes synthétiques de 9 policiers. Cette exposition s’est produite lors d’une descente dans un laboratoire de synthèse. Aucune politique ou procédure n’était en place à ce moment pour assurer la protection des policiers lors de la manipulation des substances saisies. Le port de gants variait d’un agent à l’autre, et certains agents étaient en train de boire ou de manger lors de la manipulation des preuves. Aucun échantillon d’air n’était positif en ce qui concerne la présence du AB-PINACA. Cependant, le AB-PINACA ou ses métabolites ont été détectés dans l’urine de 4 des 9 agents ayant participé à la descente. La plus forte concentration urinaire a été observée chez l’agent qui aurait manipulé le plus de produits et qui n’aurait pas porté de gants [14]. Malheureusement, les auteurs n’ont pas précisé si les policiers ont ressenti des symptômes associés à une exposition aux cannabinoïdes synthétiques. De plus, ils n’ont apporté aucune précision quant au lien entre le port de gants, l’ingestion de nourriture à proximité du produit et les résultats des tests urinaires. Ce manque de précision est une limite majeure de l’étude, puisqu’il est impossible de formuler une conclusion à propos de l’exposition cutanée ou orale à ce cannabinoïde synthétique ainsi qu’à propos de ses répercussions cliniques. Néanmoins, l'article montre l’importance de se doter de politiques et de procédures pour limiter l’exposition accidentelle à ces produits. D’ailleurs, à la suite de cet événement, le Health Hazard Evaluation Program (HHEP), administré par le NIOSH, a publié un rapport contenant les recommandations devant être suivies par les policiers lors de la manipulation de cannabinoïdes synthétiques ou d’autres substances inconnues. Le rapport recommande aux policiers de porter des gants et des vêtements de protection (ex. : costumes jetables, couvre-chaussures, respirateurs), d’apprendre comment bien mettre et enlever l’équipement de protection et de ne pas manger ou boire lors de la manipulation d’articles possiblement contaminés. Après avoir manipulé des produits, les policiers devraient aussi se laver les mains même s’ils ont porté des gants. Le rapport conseille aussi aux policiers de suivre une formation, d’avoir à leur disposition un vestiaire et des douches de même qu’un emplacement réservé au traitement et à l’entreposage des articles contaminés pourvu d’un système de ventilation séparé de celui prévu pour les locaux de travail réguliers [15].

L’étude de Dobaja et collab. présentée dans cet article met bien en lumière les risques associés à une exposition accidentelle aux cannabinoïdes synthétiques, et ce, pour le public et certaines populations de professionnels. Cependant, cette série de cas comporte plusieurs limites. D’abord, les auteurs n’ont pas précisé si l’étude a obtenu l’approbation d’un comité d’éthique ou si les patients ont donné leur consentement à l’utilisation de leurs données personnelles. Ensuite, plusieurs autres renseignements ont été omis, tels le nom du centre hospitalier ayant pris en charge les patients, la date des événements et la durée des symptômes de l’un des douaniers. Finalement, les tests sanguins étaient qualitatifs et non quantitatifs, ce qui ne permet pas de mesurer l’ampleur d’une brève exposition cutanée aux cannabinoïdes synthétiques.

Conclusion

La série de cas présentée dans cet article confirme que les cannabinoïdes synthétiques peuvent être synthétisés et transportés sous la forme d’un liquide très concentré t qu'une brève exposition cutanée à ces derniers peut faire apparaître des symptômes d’intoxication. L’article souligne quant à lui l’importance de rapporter tous les cas d’intoxication accidentelle par les cannabinoïdes synthétiques afin de mieux comprendre les mécanismes et les risques associés à ces expositions. Des politiques et des procédures devraient être mises en place pour assurer la protection de toutes les personnes susceptibles d’entrer en contact avec ces produits, que ce soit les douaniers, les policiers ou les professionnels de la santé.

Toxiquiz

Veuillez indiquer lequel des énoncés suivants est vrai.

A. Le cumyl-PINACA est un cannabinoïde synthétique hydrophile qui ne devrait pas être absorbé topiquement.

B. Les cannabinoïdes synthétiques se détectent facilement dans les échantillons sanguins et urinaires.

C. Les cannabinoïdes synthétiques peuvent être synthétisés sous forme de poudres, de liquides ou d’huiles à de très fortes concentrations, ce qui augmente le risque d’exposition accidentelle lors de leur manipulation.

D. Les cannabinoïdes synthétiques sont des agonistes partiels des récepteurs CB1 et CB2 et seraient donc moins puissants que le Δ9-tétrahydrocannabinol (THC).

*Vous voulez connaître la réponse? Voir la section Réponses dans le bulletin en version PDF.

Pour toute correspondance

Éric Villeneuve
Département de pharmacie
Centre universitaire de santé McGill
1001, boulevard Décarie

Montréal (Québec)  H4A 3J1
Courriel : [email protected]

Références

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Genest M, Villeneuve É. Cannabinoïdes synthétiques : le danger d’une exposition accidentelle. Bulletin d’information toxicologique 2018;34(2):16-22. [En ligne] https://www.inspq.qc.ca/toxicologie-clinique/cannabinoides-synthetiques…

Numéro complet (BIT)

Bulletin d'information toxicologique, Volume 34, Numéro 2, décembre 2018

Le Bulletin d’information toxicologique (BIT) est une publication conjointe de l’équipe de toxicologie clinique de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et du Centre antipoison du Québec (CAPQ). La reproduction est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite. Les articles publiés dans ce bulletin d'information n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs et non celle de l'INSPQ ou du CAPQ.

ISSN : 1927-0801