Prise en charge clinique des tests d’amplification des acides nucléiques pharyngés positifs pour Neisseria gonorrhoeae - Mise à jour

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En mars 2019, le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) a rendu disponible un test d’amplification des acides nucléiques (TAAN) de confirmation pour Neisseria gonorrhoeae1. Cette analyse, développée et validée par les professionnels du LSPQ, permet de détecter les gènes opa et porA de cette bactérie.

À partir de juin 2019, tous les échantillons pharyngés positifs pour N. gonorrhoeae devaient être acheminés au LSPQ pour confirmation par TAAN. Une analyse des données de la première année a permis d’établir des critères pour les différentes trousses. Un taux global de confirmation de 80 % a été obtenu pour les spécimens pharyngés. Dorénavant, la confirmation est requise seulement pour certains échantillons positifs pharyngés par TAAN pour N. gonorrhoeae (annexe 1).

Les avantages des TAAN, comparativement à la culture (peu importe le site prélevé), incluent :

  • Une meilleure sensibilité;
  • La possibilité de procéder à des prélèvements non invasifs (par exemple, prélèvement urinaire plutôt qu’écouvillonnage urétral; prélèvement vaginal plutôt qu’endocervical);
  • Des délais acceptables de transport prolongés.

Les avantages de la culture comparativement aux TAAN incluent :

  • Une meilleure spécificité;
  • La possibilité d’analyser la sensibilité aux antibiotiques, ce qui est essentiel dans un contexte d’émergence de la résistance pour en suivre l’évolution.

La recherche de N. gonorrhoeae aux sites urogénitaux s’effectue le plus souvent par un TAAN. Dans certaines situations, une culture est aussi recommandée :

  • En présence de symptômes;
  • À la suite de notifications par un partenaire infecté par N. gonorrhoeae;
  • À la suite d’un résultat positif par TAAN, si cela ne retarde pas le traitement.

Certaines trousses sont maintenant homologuées par Santé Canada pour l’analyse des prélèvements extragénitaux (pharynx et rectum).

Des espèces saprophytes de Neisseria sp (autres que N. gonorrhoeae) peuvent être présentes dans les échantillons, particulièrement ceux prélevés au pharynx. Ces espèces possèdent des acides nucléiques homologues à N. gonorrhoeae, ou ont subi des échanges génétiques avec N. gonorrhoeae; elles peuvent donc être détectées par les amorces utilisées pour la recherche de N. gonorrhoeae, entraînant alors l’émission d’un résultat faussement positif.


1Auparavant, les échantillons prélevés dans un contexte d’abus sexuel (peu importe le site de prélèvement) étaient acheminés au Laboratoire national de microbiologie.

 

Note(s)

Dernière mis à jour : 18 octobre 2024

Type de publication

ISBN (électronique)

978-2-550-96159-8

Notice Santécom

Date de publication