Étude des blessures subies au cours de la pratique d’activités récréatives et sportives au Québec en 2015-2016
L’activité physique apporte son lot de bienfaits sur la santé des gens, mais comporte également des risques de blessures si elle n’est pas pratiquée dans un contexte sécuritaire et de façon progressive. Le but de cette étude est de mesurer l’ampleur des blessures liées à la pratique d’activités récréatives et sportives durant les temps libres. Ces blessures doivent être assez importantes pour nécessiter la consultation d’un professionnel de la santé.
Une vaste enquête menée d’avril 2015 à juillet 2016 auprès d’un échantillon de plus de 9 000 répondants québécois âgés de 6 à 74 ans a permis de brosser un portrait complet de ces blessures dans la population québécoise.
Cette étude permet de suivre l’évolution des blessures dans le temps, mais aussi de planifier des mesures préventives ciblées et de mettre en place des projets de promotion de la sécurité dans le loisir et les sports.
Les principaux constats
- Cette étude a permis de constater qu’un peu plus de 15 % des répondants ont rapporté, durant les 12 derniers mois, au moins une blessure qui nécessitait la consultation d’un professionnel de la santé.
- Près de 93 % des Québécois âgés de 6 à 74 ans ont mentionné avoir pratiqué au moins une activité récréative ou sportive au cours des 12 mois précédant l’entrevue.
- Trois activités sont pratiquées par plus de la moitié de la population totale visée par l’étude : la marche à des fins d’exercice (67 %), la natation – baignade (53 %) et le vélo (50 %).
- Plus d’un million de personnes blessées annuellement ont consulté un professionnel de la santé, dont plus de 300 000 personnes pour une blessure jugée sévère. La proportion de blessures sévères représente plus d’une blessure sur quatre (28 %).
- Les professionnels de la santé sont principalement sollicités pour traiter les inflammations ligamentaires (50,9 %), les fractures (12,2 %), les claquages musculaires (12,3 %) et les commotions ou autres traumatismes cérébraux (5,8 %).
- Les activités jugées plus à risque de blessure impliquent davantage les sports où les contacts physiques sont fréquents (sports de combat, football, hockey sur glace) et ceux de nature acrobatique comme la gymnastique et le cheerleading.
- Certaines activités comme la course à pied et le jogging ont connu une forte croissance en 5 ans, cela augmente aussi l’exposition au risque.
- Chez les personnes blessées, les limitations d’activités quotidiennes, comme le travail et les études, durent en moyenne 30 jours, avec une durée médiane de 10 jours. Parmi les personnes plus à risque de blessure figurent les hommes, dans l’ensemble, ainsi que les 12 à 17 ans et les 18 à 24 ans, aussi bien chez les hommes que chez les femmes.
- Les adultes dont le niveau d’activité physique dépasse l’équivalent énergétique de 60 minutes par jour de marche rapide, sept jours par semaine, ont un taux de blessés deux fois plus élevé que ceux se situant entre 30 et 60 minutes par jour.
- Les jeunes dont le niveau d’activité physique dépasse l’équivalent énergétique de 90 minutes par jour de marche rapide, sept jours par semaine, ont un taux de blessés deux fois plus élevé que ceux se situant entre 60 et 90 minutes par jour.
L’importance de la prévention
- Il est important de demeurer actif et de faire du sport tout au long de sa vie. On recommande de varier les activités afin de diminuer les risques de blessures et de surentraînement.
- Les facteurs de risque sont : l’âge, les sports où les contacts sont autorisés, les activités dont les mouvements sont répétitifs comme la course et le conditionnement physique et le volume de pratique hebdomadaire.
- Afin de prévenir les blessures, il importe
- D’éviter les excès ou l’augmentation trop rapide du volume (de la charge) d’entraînement;
- D’utiliser des programmes d’entraînement bien adaptés à ses capacités personnelles.