Proposition d'indicateurs aux fins de vigie et de surveillance des troubles de la santé liés aux précipitations non hivernales, aux inondations, aux glissements de terrain et à la sécheresse
Il est largement admis et reconnu de plus en plus au sein de la communauté scientifique mondiale que les changements climatiques sont un fait (voir l’encadré) et qu’il a des répercussions sur la santé humaine (Organisation mondiale de la Santé, 2009a). Afin de faire face à ces risques sanitaires, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande de renforcer les systèmes de santé. Pour ce faire, l’OMS propose, entre autres, de développer des moyens d’évaluation et de surveillance de la vulnérabilité, des risques pour la santé et des conséquences qu’entraînent les changements climatiques. Ces conséquences incluent les situations d’urgence résultant de l’élévation du niveau de la mer et d’aléas hydrométéorologiques (dont les tornades, les pluies diluviennes et les vagues de chaleur ou de froid intense) ou géologiques (comme les glissements de terrain et l’érosion côtière).
L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) développe actuellement une plate-forme technologique pour la vigie et la surveillance applicable aux changements climatiques, et notamment aux évènements météorologiques extrêmes. Ce système, prévu pour les régions et le MSSS, sera accessible centralement dans chacune des régions sociosanitaires du Québec. Il inclura la veille-avertissement (vigie) d’aléas hydrométéorologiques ou géologiques et la surveillance en temps réel et différé de leurs impacts sur la santé et ses déterminants. Ces travaux s'inscrivent au sein du volet santé du Plan d’action 2006-2012 sur les changements climatiques (PACC) du gouvernement du Québec (axe 3).
Dans ce contexte, une série de rapports est produite par l’INSPQ afin de proposer un ensemble d’effets et d’indicateurs sanitaires à intégrer aux systèmes de vigie et de surveillance, tout en traçant un tableau rapide des initiatives déjà mises en place dans ce secteur d’activités au Canada.
Chacun de ces rapports se compose de deux parties distinctes.
La première partie, d’ordre général et commune à tous les rapports, présente succinctement la définition d’un aléa, le modèle retenu pour illustrer la relation entre les aléas hydrométéorologiques ou géologiques et la santé humaine, puis la méthodologie utilisée pour la revue de la littérature. Elle rapporte aussi quelques renseignements relatifs à la surveillance du temps violent au Canada.
Quant à la deuxième partie, elle porte spécifiquement sur un groupe d’aléas. On y retrouve essentiellement :
- quelques précisions méthodologiques en rapport avec les publications retenues;
- quelques généralités relatives au groupe d’aléas étudiés;
- les principaux résultats des conséquences sanitaires associées au groupe d’aléas étudiés et les points saillants qui découlent de ces résultats;
- une conclusion visant principalement à présenter une liste d’effets et d’indicateurs sanitaires à inclure aux systèmes de veille (vigie) et de surveillance des problèmes de santé liés au groupe d’aléas étudiés.
Dans le présent rapport, la deuxième partie a comme objet les « précipitations non hivernales, les inondations, les glissements de terrain et la sécheresse ».