Maladie de Lyme

Recommandation de prophylaxie postexposition de la maladie de Lyme

L’installation progressive des tiques Ixodes scapularis, responsables de la transmission de Borrelia burgdorferi, et la recrudescence de cas de maladie de Lyme acquis au Québec amènent les autorités ministérielles à revoir les interventions visant à prévenir cette maladie, dont celle de recourir à la prophylaxie postexposition (PPE) à la suite d’une piqûre de tique. C’est dans ce contexte, qu’en décembre 2015, le Ministère a confié à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) le mandat de préciser si la recommandation actuellement en vigueur au Québec devait être maintenue et, le cas échéant, de définir les modalités de son application.

Cette recommandation adoptée par la Table de concertation nationale en maladies infectieuses se retrouve dans le Guide d’intervention de la maladie de Lyme édité par le ministère de la Santé et des Services sociaux en 2013. Elle a ensuite été reprise par l’INSPQ en 2014 dans l’avis scien…

Rapport de surveillance de la maladie de Lyme : année 2016

En 2016, un total de 174 cas de maladie de Lyme ont été déclarés à la santé publique, dont 124 ont acquis leur infection au Québec.

Le Laboratoire de santé publique du Québec a reçu 2 158 tiques Ixodes scapularis en provenance du Québec, principalement de l’Estrie, de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, de Montréal, des Laurentides, de Lanaudière, de la Montérégie et de la Capitale-Nationale. Plus de 17 % de ces tiques étaient positives pour Borrelia burgdorferi.

La surveillance active réalisée en 2016 a permis de collecter 1 036 tiques Ixodes scapularis dont 82 étaient positives pour Borrelia burgdorferi et étaient réparties dans 22 sites localisés essentiellement en Montérégie. La surveillance active a également permis d’identifier quatre nouvelles municipalités endémiques pour la maladie de Lyme, situées en Estrie, Mauricie et Centre-du-Québec, Outaouais et Montérégie.

Plan d’analyse de la surveillance intégrée de la maladie de Lyme

Depuis 2013, la Direction des risques biologiques et de la santé au travail de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) est mandatée par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) pour proposer des programmes de surveillance intégrée de la maladie de Lyme au Québec. Ce plan d’analyse documente les fondements de cette surveillance ainsi que les différentes publications associées.

La surveillance intégrée de la maladie de Lyme repose sur l’intégration de la surveillance des cas humains et de la surveillance acarologique passive et active.

Surveiller les cas humains

Au Québec, la surveillance des cas humains de maladie de Lyme a débuté en 2003 lorsque cette infection a été ajoutée à la liste des maladies à déclaration obligatoire du MSSS. Ce type de surveillance a comme principaux objectifs de décrire la maladie et de suivre son évolution géographique et temporelle sur le territoire québécois. Pour ce faire, les cas humains de malad…

Scénarios de surveillance intégrée de la maladie de Lyme au Québec : avis 2016

En 2016, le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS) a mandaté l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) pour réaliser une mise à jour du programme de surveillance intégrée de la maladie de Lyme. Ce mandat visait l’élaboration de scénarios de surveillance intégrée de cette maladie pour l’année 2016. Ces scénarios devaient entre autres permettre de documenter l’abondance de tiques Ixodes scapularis et leur taux d’infection à Borrelia burgdorferi dans des zones où le risque est peu ou non documenté au Québec.

Ce mandat a été confié au groupe d’experts sur les maladies infectieuses transmises par les tiques du Comité scientifique sur les zoonoses et l’adaptation aux changements climatiques de l’INSPQ. Ce groupe d’experts a tout d’abord identifié des priorités de surveillance pour l’année 2016 et a traduit ces priorités en scénarios de surveillance intégrée. Cette surveillance est composée de la surveillance humaine ain…

Comité scientifique sur les zoonoses et l’adaptation aux changements climatiques

Cartographie du risque d’acquisition de la maladie de Lyme au Québec : année 2016

La première carte provinciale de risque d’acquisition de la maladie de Lyme à la suite d’une piqure de tique Ixodes scapularis a été élaborée par l’Institut national de santé publique du Québec en 2015. Cette carte de risque a été mise à jour en 2016 en appliquant la même méthodologie, ce qui a permis de décrire l’évolution du risque entre ces deux années. Globalement, la carte de risque de l’année 2016 présente un plus grand nombre de municipalités à risque possible, faible et modéré que la carte de l’année précédente.

La cartographie du risque d’acquisition de la maladie de Lyme s’avère un outil essentiel pour les autorités de santé publique qui doivent classer les cas qui leur sont déclarés, mais également pour les cliniciens qui doivent évaluer le risque que leur patient soit infecté par Borrelia burgdorferi à la suite d’une piqure de la tique Ixodes scapularis. Aujourd’hui devenue interactive, cette carte a été conçue en utilisant la même méth…

Rapport de surveillance de la maladie de Lyme : année 2015

En 2015, 160 cas de maladie de Lyme ont été déclarés à la santé publique. Parmi ceux-ci 113 ont acquis leur infection au Québec.

Au cours de cette même année, le Laboratoire de santé publique du Québec a reçu 2 028 tiques Ixodes scapularis en provenance du Québec, principalement de la Montérégie, de l’Estrie, de Montréal, de la Mauricie et Centre-du-Québec, de Lanaudière et des Laurentides.

La surveillance active réalisée en 2015 a également permis de collecter des Ixodes scapularis dans des secteurs où la présence de ces tiques n’avait jamais été documentée jusqu’à présent. Ces nouveaux secteurs sont localisés dans les Laurentides (n = 1), en Mauricie et Centre-du-Québec (n = 2), en Montérégie (n = 1), à Montréal (n = 1) et en Outaouais (n = 1).

Surveillance de la maladie de Lyme et des autres maladies transmises par la tique Ixodes scapularis : année 2014

En 2014, 127 cas de maladie de Lyme ont été déclarés à la santé publique, dont 66 ont acquis leur infection au Québec.

Au cours de cette même année, le Laboratoire de santé publique du Québec a reçu 2 549 tiques Ixodes scapularis en provenance du Québec, principalement de la Montérégie, de Montréal, de la Mauricie et du Centre-du-Québec, de Lanaudière, des Laurentides ainsi que de l’Estrie.

Finalement, la surveillance active réalisée en 2014 a permis d’identifier trois nouveaux sites endémiques pour la maladie de Lyme, tous situés en Montérégie.

Rapport de surveillance de la maladie de Lyme et des autres maladies transmises par la tique Ixodes scapularis au Québec entre 2004 et 2013

La maladie de Lyme est causée par la bactérie Borrelia burgdorferi (B. burgdorferi), laquelle est transmise par la tique Ixodes scapularis (I. scapularis). Au Québec, la surveillance des cas humains montre une nette progression de la maladie de Lyme : le nombre annuel de cas déclarés est passé de 2 en 2004 à 144 en 2013. Parmi les autres infections transmises par les tiques, 2 cas de babésiose et 4 cas d’encéphalite de Powassan ont été déclarés depuis 2004. Les résultats du programme de surveillance des tiques effectué par le Laboratoire de santé publique du Québec suggèrent également la progression de l’installation des I. scapularis au Québec.

Proposition d’un programme pour la surveillance intégrée de la maladie de Lyme et des autres maladies transmises par la tique Ixodes scapularis au Québec : mise à jour 2015

La maladie de Lyme est émergente au Québec et connaît une importante progression depuis 2011. Elle est causée par la bactérie Borrelia burgdorferi et peut se transmettre par une piqûre de la tique Ixodes scapularis infectée. Cent vingt-cinq (125) cas ont été déclarés au Québec en 2014, dont un peu plus de la moitié avait acquis leur infection au Québec.

En 2014, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a publié l’avis scientifique « Proposition d’un programme de surveillance intégré pour la maladie de Lyme et les autres maladies transmises par la tique Ixodes scapularis au Québec », suite à un mandat obtenu du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). L’objectif principal de ce programme était de soutenir l’analyse de risque de la maladie chez l’humain par la détermination de zones où la maladie est émergente.

En 2015, l’INSPQ a été mandaté à nouveau par le MSSS pour réaliser une mise à jour de l’avis s…

Proposition d'un programme de surveillance intégré pour la maladie de Lyme et les autres maladies transmises par la tique Ixodes scapularis au Québec

Faits saillants

  • La maladie de Lyme est en émergence au Québec. Le nombre de cas humains déclarés est passé de 2 cas en 2004 à 42 cas en 2012. En 2013, 136 cas ont été déclarés dont 68 acquis au Québec, principalement en Montérégie.
  • Le nombre total de tiques Ixodes scapularis reçues en 2013 est en augmentation. Le nombre de nymphes d'I. scapularis soumises était de 68 alors qu'il ne dépassait pas 18 annuellement les années précédentes.
  • La surveillance active réalisée dans le cadre de plusieurs projets de recherche menés par l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), l'Université de Montréal et l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) en 2007-2008 et en 2010-2012 a permis d'identifier 13 sites endémiques dans l'environnement pour la maladie de Lyme. Ces sites sont localisés principalement en Montérégie (Carignan, Farnham, Henryville, Longueuil, Marieville, Noyan, Parc du…