Vagues de chaleur extrême et chaleur estivale au Québec : impacts sur la santé de 2010 à 2024

Ce rapport de surveillance brosse un portrait des impacts sanitaires associés à la chaleur au Québec, du point de vue des décès, des hospitalisations, des admissions à l’urgence et des transports ambulanciers. Il permet d’observer les tendances annuelles ainsi que les variations régionales de ces impacts sanitaires.

Faits saillants

  • Une vague de chaleur extrême est définie comme une période d’au minimum trois jours consécutifs pendant laquelle les moyennes mobiles sur trois jours des températures maximales et minimales atteignent les valeurs seuils de chaleur extrême spécifiques à chaque région sociosanitaire.
  • Entre 2010 et 2024, seules les années 2017 et 2022 n’ont pas connu de vagues de chaleur extrême. Des excès de mortalité statistiquement significatifs ont été observés à l’échelle du Québec lors des vagues de chaleur extrême de 2010, de 2011, de 2018, de 2020 et de 2024.
  • En 2023 et en 2024, 13 vagues de chaleur extrême régionales sont survenues au Québec. Les vagues de chaleur extrême sont survenues dans 10 régions du Québec. La région la plus touchée est l’Outaouais (quatre vagues, 16 jours au total).
  • Dans l’ensemble, les taux de mortalité durant les vagues de chaleur extrême des étés 2023 et 2024 sont supérieurs à ceux observés aux mêmes périodes lors des années précédentes. Un excès de mortalité statistiquement significatif de 29 % (IC 95 % : 1,01-1,66) a été mesuré pour la région de Lanaudière en juin 2024.
  • Les taux d’hospitalisations, de transports ambulanciers et d’admission à l’urgence durant les vagues de chaleur extrême des étés 2023 et 2024 sont demeurés similaires à ceux observés aux mêmes périodes lors des années précédentes pour la majorité des vagues de chaleur extrême. Cependant, certaines vagues de chaleur extrême régionales ont démontré des excès statistiquement significatifs par rapport aux valeurs attendues.
  • La mortalité associée à la chaleur estivale, et non uniquement celle associée aux vagues de chaleur extrême, constitue une nouveauté par rapport aux éditions précédentes de ce bilan.  Les résultats des deux méthodologies démontrent une cohérence dans les régions sociosanitaires les plus touchées et les années pour lesquelles les impacts sur la mortalité ont été les plus importants.
  • L’analyse de la mortalité associée à la chaleur estivale révèle qu’en moyenne, au Québec, on estime 623 décès attribuables à la chaleur estivale par année. Entre 2010 et 2024, l’année comptant le plus de décès attribuables est l’année 2018, avec 943 décès estimés.
  • Les années 2023 et 2024 ont connu respectivement 621 et 841 décès attribuables à la chaleur estivale dans l’ensemble des régions du Québec.
  • L’analyse de la mortalité associée à la chaleur estivale révèle également que la région de Montréal est celle qui compte la plus grande proportion de décès attribuables à la chaleur par rapport aux autres régions pour la période de 2010-2024.
  • Autant pour les analyses relatives à la chaleur extrême que pour la chaleur estivale, il est important de considérer que la chaleur n’est généralement pas la cause unique des décès, mais plutôt un facteur contributif.

Auteur(-trice)s

Type de publication

ISBN (électronique)

978-2-555-01117-5

Notice Santécom

Date de publication