Avis sur les passeports immunitaires
Les passeports immunitaires font présentement l’objet de discussions et travaux partout dans le monde.
Dans ce document, les passeports immunitaires se définissent comme l’utilisation de toute preuve produite par une autorité désignée attestant de l’immunité d’une personne contre la COVID-19 pour accéder à des activités autrement inaccessibles en temps de pandémie.
Le CESP présuppose qu’un tel passeport serait délivré par les autorités, prouvant l’administration d’un vaccin reconnu au nombre de doses requises.
Le CESP a sommairement exploré trois domaines possibles d’application du passeport immunitaire : le travail, le voyage et les loisirs.
Sur le plan des valeurs, les passeports immunitaires présentent des enjeux définis en termes de bienfaisance, d’équité, de non-malfaisance, de solidarité, de respect de la vie privée et d’efficience.
Le CESP procède à l’analyse éthique en quatre étapes : mise en situation du problème, repérage et définition des valeurs, mise en tension et ordonnancement des valeurs et, finalement, justification de la prise de position, Plus de détails sont disponibles dans son processus d’analyse.
Le CESP estime que, dans la balance, les bénéfices escomptés en termes de bienfaisance, de liberté et de solidarité sont légèrement plus importants que les inconvénients définis en termes d’équité, de respect de la vie privée et d’efficience dans les domaines du voyage et des activités de loisirs.
Conséquemment, pour le CESP, un PI basé sur un vaccin sûr et efficace et appliqué à certains secteurs d’activités précis serait justifiable en tant que mesure complémentaire et temporaire, permettant un retour plus rapide à la vie normale en attendant l’atteinte de l’immunité collective.