COVID-19 : Étude de séroprévalence chez des travailleurs de la santé de centres hospitaliers au Québec

  • Cette étude menée auprès de 2 056 travailleurs de la santé montre une séroprévalence relativement élevée d’anticorps contre le SRAS-CoV-2 après la 1re vague pandémique chez des travailleurs de huit hôpitaux de Montréal (14 %), une valeur significativement supérieure à celle de 3 % obtenue dans deux hôpitaux de régions moins touchées du Québec (Capitale-Nationale et Estrie).
  • La séroprévalence des travailleurs de la santé montréalais était fortement influencée par la survenue d’éclosions dans les unités d’hospitalisation COVID-19 et non-COVID-19 de quatre hôpitaux où la séroprévalence globale variait de 18 % à 32 %. Ces valeurs étaient significativement plus élevées que la séroprévalence de 5 % à 9 % retrouvée dans quatre hôpitaux montréalais moins touchés par des éclosions.
  • Les variables associées de façon indépendante à une séroprévalence plus élevée étaient le travail dans une unité d’hospitalisation (plus particulièrement une unité COVID-19), la profession d’infirmière ou de préposé aux bénéficiaires, le fait de se décrire comme noir ou latino-américain et le travail dans un hôpital où des éclosions sont survenues dans les unités visées par le recrutement. La présente étude ne permet pas de déterminer la proportion des infections acquises à l’hôpital ou les mécanismes de transmission du SRAS-CoV-2.
  • La grande majorité (71 %) des travailleurs de la santé chez qui des anticorps ont été retrouvés (sérologie positive) avait déjà reçu un diagnostic confirmé de COVID-19 par le passé. Cela témoigne notamment d’une bonne identification des cas dans les hôpitaux participants.
  • La sensibilité de la trousse sérologique utilisée était de 88 % et n’a pas diminué jusqu’à six mois suivant un diagnostic de COVID-19.