Interdictions de fumer dans des immeubles résidentiels : exposition, mesures législatives et acceptabilité sociale
Cette synthèse de connaissances non systématique sur l'exposition à la fumée de tabac et les mesures législatives relatives aux interdictions de fumer dans des immeubles résidentiels permet de dégager les constats suivants :
- les résidents d'immeubles qui ne fument pas dans leur logement peuvent être exposés à la fumée de tabac des voisins, qui s'infiltre par les portes et fenêtres ouvertes, les prises de ventilation et les fissures;
- les infiltrations de fumée provenant des logements voisins sont suffisantes pour être détectées mais dépassent rarement les seuils de qualité de l'air établis par les organismes de santé;
- le fait d'habiter dans un immeuble complètement sans fumée réduit de manière significative l'exposition des non-fumeurs et des enfants qui habitent avec des fumeurs;
- des immeubles complètement sans fumée existent dans certaines villes canadiennes et américaines grâce à des initiatives locales, mises sur pied pour pallier à l'absence de mesures législatives;
- des données québécoise indiquent qu'une majorité de non-fumeurs préfèrerait habiter un immeuble complètement sans fumée;
- des études réalisées ailleurs qu'au Québec suggèrent que les propriétaires ont certaines réticences à rendre leur immeuble complètement sans fumée, mais qu'il est possible de les surmonter;
- les interdictions de fumer dans des immeubles résidentiels pourraient imposer un fardeau plus grand à certains groupes, dont les femmes, les personnes monoparentales, les personnes à mobilité réduite et les populations très pauvres.