Partenariat entre les services de police et les programmes d'échange de seringues : les enjeux de l'action intersectorielle - Synthèse

Les programmes d'échanges de seringues (PES) implantés au Québec permettent de réduire les comportements à risque des personnes utilisatrices de drogues par injection (UDI) par l'adoption de comportements plus sécuritaires. En soutenant l'insertion sociale et la prise en charge des personnes UDI, les PES peuvent contribuer à la sécurité des résidents et des commerçants des quartiers où ils sont implantés.

Les interventions de prévention mises de l'avant par les PES et les interventions policières destinées au maintien de la paix, de l'ordre et de la sécurité publique ne vont pas toujours de pair et découlent de mandats différents. Quand la concertation entre le milieu de la santé publique et celui de la sécurité publique n'est pas optimale, les interventions de prévention auprès des personnes UDI tout comme les interventions visant à assurer la sécurité des citoyens peuvent êtres entravées. Dans certaines situations, des actions reconnues efficaces en prévention de la criminalité affectent la capacité d'agir en prévention du VIH, du virus de l'hépatite B (VHB) et du virus de l'hépatite C (VHC) auprès des personnes UDI.

Les consultations réalisées au Québec auprès de 50 informateurs clés ont permis de dégager de nombreux acquis hérités d'une longue tradition de cohabitation entre les intervenants terrain que sont les policiers et les intervenants communautaires des PES, et dans certains cas avec les usagers des PES. Globalement, des répondants de toutes les catégories estiment que les PES sont des programmes efficaces.

Le Québec bénéficie d'un certain nombre de dispositifs, comme des politiques, des stratégies de concertation aux niveaux central, régional et local et des cadres de référence, pouvant favoriser l'amorce d'une réflexion interministérielle pour une meilleure prise en charge des problèmes liés à l'usage de drogues et des risques à la santé engendrés par la consommation de drogues. De nombreuses solutions, en vue de mieux harmoniser des pratiques déjà existantes entre les services policiers et les intervenants et usagers des PES sont proposées à la fin de ce document.

Auteur(-trice)s
Dominique Gagné
conseillère scientifique, Institut national de santé publique du Québec
Type de publication
ISBN (électronique)
978-2-550-66888-6
ISSN (électronique)
1919-174X
Notice Santécom
Date de publication