D’après le Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (GIEC)1, les pays ayant des ressources économiques limitées, un faible niveau de technologie, d’accès à l’information et de compétences, de mauvaises infrastructures, des institutions instables ou faibles et un accès inéquitable aux ressources, disposent de faibles capacités d’adaptation et sont extrêmement vulnérables aux changements climatiques (GIEC, 2001).
Dans le cadre de nos travaux de recherche doctorale, dont les principaux résultats sont présentés dans ce résumé, notre objet de recherche était d’interroger cette idée, couramment admise au sein de la communauté internationale, qui considère que les pays du Sud seraient plus vulnérables et moins capables de faire face aux impacts négatifs des changements climatiques que les pays du Nord (Noblet, 2015). Ceci nous conduit à nous poser deux questions :
- En quoi un pays en développement est-il plus vulnérable au changement climatique qu’un pays développé?
- En quoi un pays développé dispose-t-il de meilleures capacités d’adaptation qu’un pays en développement?
À travers une comparaison Nord/Sud entre un pays considéré comme « développé » : le Canada (Nouveau-Brunswick) et un pays dit « en développement » : le Sénégal (Petite Côte, Région de Thiès), notre thèse analyse la manière dont les problèmes du climat et de la vulnérabilité climatique en zone côtière sont perçus et gérés au sein de ces deux sociétés, ainsi que les actions mises en œuvre au titre de l’adaptation.