Bilan de la première vague de circulation de la grippe A(H1N1) au Québec

Le 20 avril 2009, l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) alertait le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) concernant des grappes de cas de syndrome respiratoire sévère signalées dans plusieurs régions du sud et du centre du Mexique. Le 21 avril, le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) publiait l’histoire de cas de deux enfants résidant en Californie chez qui on avait identifié un virus de la grippe A(H1N1) (1). Il s’est avéré que ces cas étaient associés à une nouvelle variante du sous-type de la grippe A(H1N1), la grippe A(H1N1). Le 25 avril 2009, le MSSS mettait sur pied une surveillance active de la grippe A(H1N1) au Québec. Depuis, 2 683 cas ont été répertoriés au Québec, 7 083 au Canada (2) et un total de 243 587 cas de grippe A(H1N1), incluant 2 349 décès à travers le monde (ECDC 19 août 2009). Le 11 juin 2009, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) rehaussait son niveau d’alerte à la phase 6, indiquant la présence d’une pandémie et, le 16 juillet 2009, devant la difficulté de plusieurs pays à rechercher activement tous les cas, elle renonçait au décompte des cas dans les pays où le virus est déjà bien installé. L’OMS considère la gravité globale de la pandémie comme modérée.

En résumé :

  • Au cours des trois premières semaines de l’épisode, les grandes régions urbaines ont surtout été touchées. L’incidence des cas était peu élevée, la population plus jeune, à l’aise et en meilleure santé;
  • Les gens défavorisés matériellement et socialement sont plus à risque d’être atteint de la grippe A(H1N1). À date, les personnes vivant en milieu urbain ont été plus touchées que celles vivant en milieu rural;
  • Parmi les cas admis, les femmes semblent plus à risque d’hospitalisation sévère et surtout de décès, particulièrement celles présentant des conditions sous-jacentes;
  • Les taux d’hospitalisation sont plus élevés chez les plus jeunes, mais la mortalité est plus élevée chez les plus vieux;
  • Les 20-49 ans semblent ceux qui présentent les risques les plus élevés d’hospitalisation sévère et de décès;
  • Les femmes enceintes semblent plus à risque d’hospitalisation de même que les Autochtones qui ont aussi un risque plus élevé d’hospitalisations sévères et de décès;
  • La présence de conditions sous-jacentes semble fortement liée au risque de sévérité de l’hospitalisation et en particulier pour les personnes souffrant de maladies cardiaques et de diabète.

Sujet(s)

ISBN (électronique)

978-2-550-57023-3

Notice Santécom

Date de publication