L'activité physique au Québec de 1995 à 2005 : gains pour tous… ou presque

Qu’elle soit associée aux tâches domestiques, au travail, au transport ou aux loisirs, l’activité physique demeure présente dans notre vie de tous les jours. Cependant, les avancées technologiques du XXe siècle ont passablement diminué les exigences physiques liées aux tâches domestiques, au travail et au transport et, pour un pourcentage important de la population, l’activité physique de loisir est devenue l’avenue privilégiée pour le maintien d’un niveau suffisant d’activité physique tout au long de la vie. Étant donné les impacts majeurs de cette dernière sur la santé, il est important d’avoir un portrait de l’évolution des pratiques en la matière.

Les résultats montrent qu’un pourcentage appréciable de la population atteint le niveau hebdomadaire d’activité physique recommandé (42,5 % chez les 12- 17 ans et 38,1 % chez les 18 ans et plus). De plus, d’importants progrès ont été réalisés depuis le milieu des années 90, et cela, pour la vaste majorité des groupes étudiés, ce qui est très positif sur le plan de la santé publique. Cela démontre également que le message de promotion de l’activité physique semble atteindre la majorité de la population et pas seulement quelques groupes en particulier.

Néanmoins, des progrès sont encore possibles, car une part importante de la population n’atteint pas le niveau d’activité physique recommandé (57,5 % chez les 12-17 ans et 61,9 % chez les 18 ans et plus). La diminution du pourcentage de sédentaires, au profit des niveaux intermédiaires (par exemple, le quart ou la moitié du volume recommandé) constitue pour plusieurs une première étape à franchir avant d’atteindre le niveau « actif ». Une étape, en elle-même, qui procure déjà plusieurs bénéfices pour la santé.

Les améliorations rapportées peuvent sembler paradoxales compte tenu de l’augmentation du problème d’obésité au cours des dernières décennies. Cependant, il faut considérer que ce problème a plusieurs causes et que, pour l’activité physique, c’est la dépense énergétique totale (activité physique dans les domaines domestique, du travail, du transport et du loisir) qui aura une influence positive ou négative sur le poids corporel. Combler la diminution des exigences physiques de la vie quotidienne au cours du XXe siècle, avec la seule composante « activité physique de loisir », s’avère un défi important. Une alimentation saine et équilibrée doit donc accompagner les efforts consentis dans ce dossier spécifique, même si, à elle seule, l’activité physique de loisir apporte une contribution importante.

Des écarts persistent toujours entre plusieurs sousgroupes étudiés (en fonction, par exemple, de la scolarité et du revenu). Leur diminution demeure un défi de taille pour les intervenants impliqués dans ce secteur. Finalement, les comparaisons avec le reste du Canada montrent que la situation s’est améliorée depuis le début des années 80, même si des progrès sont encore souhaitables, particulièrement chez les jeunes filles.

Note(s)

Ce document est tiré de l'ouvrage : L'état du Québec 2009, tout ce qu'il faut savoir sur le Québec d'aujourd'hui, sous la direction de Miriam Fahmy, une publication de l'Institut du Nouveau Monde aux éditions Fides, 2008, ISBN 978-2-7621-2881-9.

Type de publication

ISBN (électronique)

978-2-550-55306-9

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