Achats de boissons sucrées au Québec

Les boissons sucrées, première source de sucre dans l’alimentation des Québécois, sont un facteur de risque pour la santé de la population. Ce portrait des achats de boissons sucrées permet une approximation de leur consommation au Québec. Il inclut aussi des boissons non sucrées, qui pourraient les remplacer. Ces informations, complémentaires à celles issues d’enquêtes populationnelles, sont utiles pour soutenir les réflexions et la mise en place de politiques publiques pour favoriser la consommation de boissons de meilleure qualité nutritive.

Douze catégories de boissons ont été analysées. Elles ont été classées en deux catégories mutuellement exclusives selon les recommandations nutritionnelles de Santé Canada : les boissons à privilégier et les boissons à limiter. Les boissons à privilégier, d’un point de vue nutritionnel, sont l’eau plate, les eaux gazeuses et le lait nature. Les boissons à limiter incluent les laits aromatisés, les boissons végétales, les jus de légumes, les jus de fruits 100 % purs, les boissons aux fruits, les boissons gazeuses régulières et diètes, les boissons énergisantes et les boissons au thé ou au café, tandis que les boissons sucrées forment un sous-groupe des boissons à limiter, qui comprend les boissons contenant des sucres libres, c’est-à-dire, les laits aromatisés, les boissons végétales, les jus de fruits 100 % purs, les boissons aux fruits, les boissons gazeuses régulières, les boissons énergisantes et les boissons au thé ou au café. En 2020-2021 :

  • L’eau plate et le lait nature constituent près de la moitié des achats de boissons;
  • Le prix du lait nature est plus élevé que celui des boissons sucrées les plus achetées, soient les boissons gazeuses régulières, les jus de fruits 100 % purs et les boissons aux fruits;
  • Les achats de boissons sucrées s’élèvent à 1,6 l par semaine par personne;
  • Les boissons énergisantes sont majoritairement achetées dans les dépanneurs et stations‑service;
  • Les boissons gazeuses régulières et diètes sont les boissons à limiter les moins chères.

Les analyses de l’évolution des achats de 2015-2016 à 2020-2021 montrent que : 

  • Il y a peu de différences dans la répartition des achats de boissons entre les deux périodes étudiées;
  • Les volumes d’achats de boissons sucrées par habitant ont augmenté de 1,8 l par année de 2015-2016 à 2020-2021.

Les limites des bases de données d’achats alimentaires de NielsenIQ, telles que l’absence d’information nutritionnelle, impliquent que les résultats présentés doivent être interprétés avec prudence. De plus, les données 2020-2021 ont été recueillies pendant la pandémie, ce qui pourrait limiter leur comparabilité avec celles de 2015-2016. Ce portrait fournit des informations utiles pour la mise en place de politiques publiques visant la réduction de la consommation de boissons sucrées, ainsi que l’amélioration de leur qualité nutritive dans le contexte actuel d’une consommation importante de ces boissons au sein de la population.

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Sujet(s)

ISBN (électronique)

978-2-555-01332-2

Notice Santécom

Date de publication