Étude de la portée : les liens entre les systèmes alimentaires, l’alimentation et les changements climatiques

L’alimentation exerce une influence importante sur la santé de la population québécoise. Elle est aussi liée aux défis des changements climatiques. En effet, la production et la consommation d’aliments, influencées par les choix alimentaires plus ou moins durables, contribuent aux changements climatiques en générant des émissions de gaz à effet de serre et d’autres impacts environnementaux. Les hausses des températures, des précipitations et des phénomènes météorologiques extrêmes induits par le climat changeant exercent à leur tour des impacts sur l’agriculture, l’élevage et la pêche. Ils constituent une menace pour l’accessibilité à des régimes alimentaires nutritifs et variés.

Cette étude de la portée décrit le corpus de littérature portant sur les liens entre l’alimentation (achats alimentaires et aliments consommés) et les changements climatiques. La compréhension de ces liens facilite le développement de stratégies pour s’adapter aux impacts négatifs des changements climatiques ou pour les atténuer. Cette étude tient compte des différentes composantes des systèmes alimentaires : production, transformation, transport et chaînes d’approvisionnement, consommation et gestion des déchets.

Les systèmes alimentaires réfèrent aux acteurs, à leurs activités et aux environnements (économique, sociétal, naturel) impliqués dans la production, l’entreposage, la transformation, la distribution, la consommation et l’élimination des produits alimentaires.

Les faits saillants de l’étude de la portée sont les suivants :

• Il y a une prédominance des études portant sur les composantes consommation et production des systèmes alimentaires. La majorité de ces études se concentre sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre grâce à des changements dans les habitudes de consommation alimentaire et de mode de production agricole. Certaines études s’intéressent aux co-bénéfices* pour la santé et l’environnement de la réduction de la consommation de viande rouge et de produits ultra-transformés, ainsi qu’à la promotion de régimes alimentaires sains.
• Il y a une utilisation fréquente de la modélisation et de l’analyse du cycle de vie dans l’analyse des liens. Bien que la modélisation soit robuste, elle présente des limites, notamment la dépendance à la qualité des données et la simplification des systèmes complexes que sont les systèmes alimentaires.
• Peu d’études analysent le système alimentaire dans sa globalité, c’est-à-dire l’ensemble des liens entre les différentes composantes du système et leur influence potentielle sur l’alimentation et les changements climatiques.

Seules les études provenant de pays membres de l’OCDE ont été incluses dans cette publication.