Utilisation des immunoglobulines non spécifiques intraveineuses et sous-cutanées au Québec 2021-2022

Annexe

Faits saillants

Les immunoglobulines sont des produits sanguins préparés à partir de plasma humain provenant d’un grand nombre de donneurs soigneusement sélectionnés. Elles sont utilisées principalement en immunologie, en hématologie et en neurologie, mais également pour d’autres conditions cliniques. Ces applications représentent une proportion considérable de leur utilisation au Québec.

Le Québec est l’une des provinces ayant les plus grandes consommations en immunoglobulines par personne au Canada. Le suivi de leur utilisation s’avère cruciale compte tenu de la grande demande pour ce produit en quantité relativement limitée. Ce rapport provincial fait état d’une analyse descriptive de l’utilisation des immunoglobulines non spécifiques.

Au Québec, en 2021‑2022 :

Plus de deux millions de grammes d’immunoglobulines ont été administrés, pour une moyenne de 349,6 grammes par usager, soit 232,4 grammes par 1 000 personnes;
Le taux de Québécois ayant reçu des immunoglobulines est de 67 receveurs par 100 000 personnes;
Pour une deuxième année consécutive, on note une diminution de l’utilisation des immunoglobulines intraveineuses, vraisemblablement à la suite des interventions du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) - notamment l’instauration de seuils limites de commande - et à la mobilisation du personnel des établissements;
Près de 50 % des immunoglobulines utilisées ont été administrées pour une indication neurologique et près du tiers l’ont été pour une indication immunologique. Les indications hématologiques ont représenté un peu moins de 10 % des quantités totales administrées;
Le déficit immunitaire primaire constitue la condition médicale pour laquelle les immunoglobulines ont été administrées au plus grand nombre d’usagers (20,1 %);
La polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique constitue la condition médicale pour laquelle la plus grande quantité d’immunoglobulines a été administrée (21,6 % soit en moyenne 671,1 grammes par usager);
Chez près de 20 % des usagers, les immunoglobulines étaient soit administrées pour une indication imprécise (14,3 %) ou absente (4,7 %). Au total, cela représente 15 % des quantités d’immunoglobulines.

L’utilisation des formulaires de demandes (et le rappel de le remplir adéquatement) a eu un effet positif sur la qualité des données : en un an, les quantités pour lesquelles les indications étaient imprécises ou absentes ont passé de 20 % à 15 %. Ces efforts doivent se poursuivre afin d’avoir un portrait plus juste de l’utilisation des immunoglobulines au Québec.