Utilisation des immunoglobulines non spécifiques intraveineuses et sous-cutanées au Québec 2020 - 2021
Le Québec, avec l’Alberta et le Manitoba, sont les provinces ayant les plus grandes consommations en immunoglobulines par habitant au Canada. L’utilisation des immunoglobulines doit se faire judicieusement, considérant la grande demande de ce produit disponible en quantité relativement limitée. Ce rapport provincial fait état d’une analyse descriptive de l’utilisation des immunoglobulines non spécifiques.
Au Québec, en 2020‑2021 :
- Plus de 2 millions de grammes d’immunoglobulines ont été administrés (représentant un budget de près de 150 M$), pour une moyenne de 379,7 grammes par usager, soit 260,6 grammes par 1 000 habitants;
- Le taux de Québécois ayant reçu des immunoglobulines est de 74,4 receveurs par 100 000 habitants;
- Pour la première fois, on note une diminution de l’utilisation des immunoglobulines intraveineuses, à la suite des interventions du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et à la mobilisation du personnel des établissements;
- Un peu plus de 40 % des immunoglobulines utilisées ont été administrées pour une indication neurologique et près du tiers l’ont été pour une indication immunologique. Les indications hématologiques ont représenté un peu moins de 10 % des quantités totales administrées;
- Le déficit immunitaire primaire constitue la condition médicale pour laquelle les immunoglobulines ont été administrées au plus grand nombre de receveurs (15,8 %);
- La polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique constitue la condition médicale pour laquelle la plus grande quantité d’immunoglobulines a été administrée (19,5 %, soit 645,9 grammes par usager);
- Chez près du tiers des usagers québécois, l’administration des immunoglobulines était soit non adéquate (10,0 %), soit administrée pour une indication imprécise (17,3 %) ou incomplète (4,2 %). Au total, cela représente 21,5 % des quantités d’immunoglobulines et un budget de plus de 30 M$.
L’amélioration de la qualité des données, notamment par le recours à un formulaire de demande adéquatement complété, permettrait d’avoir un portrait plus juste de l’utilisation des immunoglobulines, et de potentiellement générer des économies.