Évaluation de l’expérience du traçage, de l’isolement et de la gestion des contacts par les cas positifs à la COVID-19

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Le traçage (c.-à-d. l’identification des contacts) réalisé dans le cadre des enquêtes des cas de COVID-19 déclarés aux directions régionales de santé publique a été une mesure importante pour lutter contre la pandémie de la COVID-19 durant les premières vagues. L’objectif de ce projet est d’évaluer le fonctionnement du traçage et identifier les enjeux qui ont nui à son efficacité à prévenir les nouveaux cas, en se basant sur l’expérience des cas confirmés. Au total, 34 698 personnes ayant eu un résultat positif à un test PCR entre le 30 août 2021 et le 2 janvier 2022 ont rempli un questionnaire en ligne et 13 entrevues semi-dirigées ont été réalisées.

Voici les principaux constats :

Les délais entre l’apparition des symptômes et l’isolement des contacts étaient généralement de trois jours ou plus. Ce délai s’explique par le fait que 41 % des participants attendaient 48 heures ou plus pour passer le test. La principale raison pour attendre de passer un test était le fait de croire qu’il s’agissait d’un rhume ou d’une grippe qui devait passer.
Les principaux motifs pour passer un test étaient l’apparition des symptômes ou avoir appris qu’ils ont été en contact avec un cas positif.
Les cas ont pour la plupart (62 %) été informés du résultat de leur test par téléphone dans un délai de 24 heures après le prélèvement. La majorité des participants a reçu les consignes d’isolement par téléphone ou par courriel et a été jointe par la santé publique après réception du résultat pour identifier leurs contacts dans un délai de 24 heures, que ce soit par téléphone, par questionnaire autoadministré ou bien par les deux modalités.
À compter de décembre 2021, les délais pour être informé du résultat et recevoir les consignes d’isolement se sont allongés et les courriels ont été majoritairement utilisés pour communiquer les consignes.
La majorité des participants considère avoir été bien informée et compris les consignes d’isolement. La compréhension des consignes transmises par téléphone était meilleure que celles transmises par courriel.
La plupart des participants ont indiqué qu’il était facile de respecter les consignes d’isolement. La majorité ne sont jamais sortis de la maison durant la période d’isolement, mais environ 26 % ont indiqué qu’ils ont dû sortir de la maison « Parfois », « Rarement » ou « Souvent ».
Les principaux services et ressources que les participants auraient aimé recevoir pour leur isolement sont : des accès aux services d’épicerie et de pharmacie, de l’assistance générale, des conseils sur le traitement des symptômes, des accès à des professionnels de la santé, du soutien financier, du soutien émotionnel et psychologique, des appels de suivi pour la prise de nouvelles, l’accès à des tests rapides, l’accès à des organismes communautaires pour de l’aide à domicile, et de l’aide pour s’occuper des jeunes enfants.
Dans une question ouverte pour recueillir les commentaires des participants. Des éléments positifs et négatifs sont ressortis.
- Les éléments positifs concernaient les interactions avec le personnel des DSPublique, ou bien la qualité des interventions menées par la santé publique.
- Les éléments négatifs rapportés étaient essentiellement en lien avec la communication telle que l’absence ou le délai dans la communication pour informer des résultats de dépistage, indiquer la date de fin d’isolement, identifier des contacts, donner les consignes d’isolement ou encore recevoir les appels de suivi. A cela s’ajoute des contradictions dans la communication ou des informations erronées, des communications répétitives, fréquentes ou longues, des interactions avec le personnel de la santé publique jugées difficiles, et des problèmes de communication, notamment en lien avec la langue parlée ou des problèmes techniques.
Les principales pistes d’amélioration concernent l’amélioration des communications et la mise à disposition de services et de ressources pour les cas positifs à la COVID-19.