Perceptions et comportements de personnes âgées de 18 à 59 ans sur la COVID-19 : résultats de quatre groupes de discussion
Ce rapport présente les résultats de groupes de discussion virtuels réalisés en mai 2020 au sujet de la maladie à coronavirus (COVID-19) au Québec. Quatre groupes ont été formés : deux auprès de parents (un groupe de parents ayant retourné les enfants à l’école et un groupe de parents ayant décidé de garder les enfants à la maison), un auprès de personnes vivant dans des régions où peu de cas ont été recensés et un auprès de personnes dont la langue maternelle est l’anglais ou une autre langue que le français. Vingt-six (26) personnes ont pris part à l’étude au total. Les discussions portaient sur l’adhésion aux mesures de prévention, les conséquences de la pandémie sur les activités quotidiennes, l’expérience de la parentalité lors du confinement ainsi que les perceptions du risque relativement à la COVID-19. Les principaux constats sont :
- Lors de la déclaration de l’état d’urgence sanitaire par le gouvernement du Québec, plusieurs participants n’ont pas pris au sérieux la situation ou se sont avoués sceptiques. D’autres ont toutefois rapporté avoir ressenti de la peur à la suite de cette annonce;
- À la suite de cette déclaration d’urgence, la principale conséquence sur les activités professionnelles des participants a été de travailler à domicile (télétravail). Ce changement a été particulièrement difficile pour les parents qui devaient ajuster leurs activités professionnelles à la présence de leurs enfants à la maison;
- Les mesures de prévention les plus adoptées par les participants étaient le lavage des mains, la distanciation physique et le confinement. Néanmoins, la distanciation physique avec les proches et le confinement étaient difficiles pour les répondants, c’est pourquoi ils rapportaient y avoir davantage fait exception;
- Plusieurs participants portaient le masque dans les lieux publics, bien qu’il ne fût pas obligatoire au moment des groupes de discussion. Ceux qui ne le portaient pas de façon régulière disaient le faire uniquement dans certains contextes, par exemple, lorsque la distanciation physique était jugée insuffisante ou près d’un proche à risque. Quelques participants affirmaient porter le masque le « moins possible » ou jugeaient ce dernier « oppressif »;
- Plusieurs participants approuvaient le « déconfinement ». Pour les plus réticents, le « déconfinement » était jugé trop rapide. Ces derniers émettaient d’ailleurs des doutes par rapport au respect des directives de la santé publique par la population;
- La majorité des participants ne se considéraient pas à risque de développer des complications liées à la COVID-19, mais plusieurs avaient des proches qui étaient plus à risque;
- Les participants qui avaient peur de contracter la COVID-19 s’inquiétaient également de transmettre la maladie à d’autres personnes sans s’en rendre compte. Ces participants adhéraient le plus aux pratiques préventives;
- Les parents estimaient que leurs enfants étaient incapables de respecter les pratiques préventives par eux-mêmes;
- Plusieurs participants étaient confiants face à l’avenir, mais certains craignaient la « deuxième vague », l’irrespect des consignes et la rentrée scolaire en septembre 2020;
- Les points de presse du gouvernement du Québec étaient la source d’information à laquelle les participants faisaient le plus confiance.