Gestion de déversement de mercure métallique en milieu intérieur
Au cours des dernières années, des déversements accidentels de mercure métallique sont survenus au Québec en milieu intérieur. Ces cas mettent souvent en cause des bris de thermomètres, mais il arrive parfois que d’autres appareils soient concernés, tels des sphygmomanomètres ou des tubes fluorescents. Des incidents de ce type soulèvent des inquiétudes compte tenu du risque que représente le mercure métallique pour la santé des occupants du bâtiment concerné. Par ailleurs, certains de ces événements sont rapportés aux professionnels des DSPublique ou de l’INSPQ. Toutefois, ces experts doivent se servir d’une documentation souvent fragmentaire ou encore tirée de sources non validées pour conseiller les demandeurs sur les avenues de gestion du risque. Le besoin de doter les professionnels de santé publique d’un outil regroupant de l’information récente provenant d’organismes publics reconnus s’est ainsi manifesté au cours des dernières années dans la foulée de la survenue de tels incidents.
Après un bref rappel des propriétés chimiques du mercure métallique, de sa toxicité et de son comportement dans un contexte de déversement en milieu intérieur, ce guide présente une approche de gestion par étapes accompagnée de mesures jugées sécuritaires pour la santé des occupants. Les professionnels devront notamment déterminer si le déversement doit être considéré comme mineur ou majeur, établir les gestes à poser par l’occupant ou l’entreprise après l’incident et voir à ce que les personnes les plus vulnérables aux effets toxiques du mercure soient protégées, le cas échéant. Le document propose également deux approches de décontamination de déversements mineurs de mercure métallique ainsi que la marche à suivre lors de déversements majeurs. Il faut noter que ce guide ne concerne que le mercure métallique, et afin d’en simplifier la lecture, le mot mercure réfère ici à sa forme métallique (ou élémentaire).