Surveillance des souches de Neisseria gonorrhoeae résistantes aux antibiotiques dans la province de Québec : rapport 2015

En 2015, le programme de surveillance a permis de mettre en évidence les faits suivants :

  • Parmi les 89 laboratoires participants, 51 ont rapporté au moins une souche de N. gonorrhoeae;
  • Au total, 1033 souches ont été analysées, dont 835 chez des hommes et 192 chez des femmes et 6 isolées chez des personnes dont le sexe n’était pas disponible;
  • Une résistance à au moins un antibiotique testé a été notée pour 49,9 % des 1031 souches analysées;
  • On retrouve 46 % (477/1031) de souches résistantes à la ciprofloxacine;
    • Les souches résistantes à la ciprofloxacine ont été retrouvées chez 24 % des femmes (45/190) et chez 52 % des hommes (430/835);
    • Plus de la moitié des souches (66 %; 314/477) résistantes à la ciprofloxacine ont été isolées chez des individus de la région de Montréal;
  • La résistance à l’azithromycine est en hausse : elle était à moins de 2 % entre 2008 et 2013 et à 6,7 % en 2014; elle est passée à 12,4 % (128/1031) en 2015;
    • Des souches résistantes ont été retrouvées dans 12 régions du Québec;
    • Les souches résistantes à l’azithromycine ont été retrouvées chez 12 % des femmes (23/190) et chez 13 % des hommes (105/835);
    • Parmi les souches résistantes à l’azithromycine, 90 (70,3 %) sont également résistantes à la ciprofloxacine;
  • Aucune souche non sensible à la ceftriaxone n’a été observée en 2015;
    • La proportion de souches ayant une sensibilité réduite (CMI de 0,12 mg/L) à la ceftriaxone est passée de moins de 0,5 % entre 2010 et 2013 à 3,6 % (37 souches) en 2015;
  • Deux souches non sensibles à la céfixime (CMI de 0,5 mg/L) ont été identifiées en 2015 dans la région de Montréal et ses environs;
  • Pour la céfixime, des concentrations minimales inhibitrices (CMI) s’approchant de la valeur seuil de non-sensibilité ont été observées chez 51 souches (5,0 %) : 0,12 mg/L (n = 31) – 0,25 mg/L (n = 20);
    • Les 20 souches dont la CMI se situe à 0,25 mg/L correspondent à la définition de sensibilité réduite selon l’OMS;
    • La proportion de souches ayant une sensibilité réduite (CMI de 0,25 mg/L) à la céfixime est passée de moins de 0,8 % entre 2010 et 2014 à 2,0 % (20 souches) en 2015;
  • Onze souches (1,1 %) ont présenté une sensibilité réduite simultanée aux deux C3G (CMI ceftriaxone de 0,12 mg/L et CMI céfixime de 0,25 mg/L);
  • Depuis 2012, des données sont disponibles au Québec pour certains antibiotiques alternatifs (ertapénème et gentamicine) en cas de résistance ou contre-indications aux choix habituellement recommandés.
Type de publication
ISBN (électronique)
978-2-550-78401-2
ISSN (électronique)
1921-670X
Notice Santécom
Date de publication