Attitudes et croyances des parents québécois sur la vaccination – Enquête sur la couverture vaccinale des enfants de 1 an et 2 ans au Québec en 2014
Ce rapport présente les attitudes et les croyances des parents à l’égard de la vaccination qui ont été recueillies lors de l’Enquête sur la couverture vaccinale des enfants de 1 an et 2 ans au Québec réalisée en 2014. Cette enquête, réalisée auprès de parents d’enfants sélectionnés en deux cohortes distinctes à partir du fichier d’inscription des personnes assurées (FIPA) de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ), vise entre autres à obtenir un estimé de la couverture vaccinale des enfants à l’âge de 15 mois (cohorte 1 an) et 24 mois (cohorte 2 ans). Pour l’édition de 2014, un volet pour mesurer l’hésitation à la vaccination a été ajouté à l’enquête. Les résultats portant sur les attitudes et les croyances des parents permettent de mieux comprendre le phénomène de l’hésitation à la vaccination qui peut se manifester entre autres par une vaccination incomplète de l’enfant ou encore par un retard vaccinal pour un ou des vaccins.
- La couverture vaccinale complète pour les deux cohortes regroupées était de 79 %. Quarante pour cent (40 %) des enfants n’avaient cumulé aucun jour de retard, tandis que 13 % cumulaient 20 % ou plus de jours de retard.
- En général, les parents d’enfants ayant un statut vaccinal complet ou ceux d’enfants ayant cumulé moins de 20 % de jours de retard présentaient des attitudes favorables à la vaccination en plus grande proportion.
- Trente-cinq pour cent (35 %) des parents ont déjà hésité à faire vacciner leur enfant.
- La source d’information sur la vaccination à laquelle les parents faisaient le plus confiance était les professionnels de la santé qu’il s’agisse de médecins ou d’autres professionnels de la santé. Les enfants des parents faisant confiance à cette source étaient proportionnellement plus nombreux à avoir un statut vaccinal complet et cumulaient un pourcentage de jours de retard moins élevé que les enfants des parents ne faisant pas confiance à cette source d’information.
- Le fait de ne pas faire confiance à l'information reçue par un médecin (de famille, pédiatre, etc.) ou une infirmière était la variable associée le plus fortement au statut vaccinal incomplet de l’enfant et au cumul de 20 % ou plus de jours de retard. Le risque d’être incomplètement vacciné(e) était alors de 4 fois supérieur, tandis que celui de cumuler 20 % ou plus de jours de retard était de 3 fois supérieur chez les parents qui n’avaient pas confiance à l’information reçue comparativement à ceux qui avaient confiance.
La mesure des attitudes et des croyances des parents à l’égard de la vaccination est un volet important de cette enquête. Elle permet d’identifier les déterminants de la vaccination et de l’hésitation à la vaccination sur lesquels l’on peut agir par des interventions d’éducation ou de promotion.