Évaluation des effets sur la santé des champs électromagnétiques dans le domaine des radiofréquences

L'Institut national de santé publique du Québec a analysé les effets potentiels des radiofréquences sur la santé humaine. Le rapport repose sur une analyse d’articles scientifiques publiés dans des revues révisées par les pairs et sur les rapports d’expertise d’organismes de santé nationaux et internationaux reconnus.

L’exposition de la population aux radiofréquences est engendrée par deux types de sources. Les sources locales sont des sources auxquelles les personnes s’exposent de très près, soit à moins de quelques centimètres de leur corps (téléphones cellulaires et téléphones sans fil). Les sources environnementales sont des sources auxquelles les personnes s’exposent d’un peu plus loin (four à micro-ondes, routeurs Internet sans fil, compteurs électriques intelligents, antennes de radio, de télévision et de téléphonie cellulaire). L’exposition produite par les sources locales peut se rapprocher des limites imposées dans les normes, tandis que l’exposition aux sources environnementales est largement inférieure à ces limites.

Les effets potentiels des radiofréquences ont fait l’objet de nombreuses études sur des cellules et sur des animaux de même que chez l’humain. Même si les limites de la recherche actuelle ne permettent pas d’exclure toute possibilité de risque, aucun effet néfaste sur la santé à court ou à long terme n’a été démontré pour des expositions aux radiofréquences respectant les limites établies par les organismes réglementaires.

Une certaine incertitude scientifique persiste à propos des effets potentiels d’une exposition à long terme au téléphone cellulaire. Des études épidémiologiques sont en cours à ce sujet.

Des personnes ressentent des symptômes qu’elles attribuent à l’exposition aux champs électromagnétiques, dont les radiofréquences. La réalité des symptômes rapportés n’est pas mise en doute. Ils sont nombreux et leur gravité varie d’une personne à l’autre. Toutefois, des études de bonne qualité ont été menées et n’ont pas démontré une association entre l’exposition aux radiofréquences en dessous des limites établies et l’apparition de symptômes.

L’Institut recommande de poursuivre la veille et les études scientifiques, de tenir informée la population de ces travaux et de prévoir des mesures pour venir en aide aux personnes rapportant des symptômes qu’elles attribuent aux radiofréquences.

Pour plus d’information : sante.gouv.qc.ca/chroniques/demystifier-les-radiofrequences.

Visionnez un résumé de la publication par un des auteurs du rapport, Mathieu Gauthier, Ph. D. :

Auteur(-trice)s

  • Mathieu Gauthier
    Ph. D., conseiller scientifique spécialisé, Institut national de santé publique du Québec
  • Denis Gauvin
    M. Sc, conseiller scientifique, Institut national de santé publique du Québec

Type de publication

ISBN (électronique)

978-2-550-75439-8

Notice Santécom

Date de publication