Évaluation du Programme expérimental sur le jeu pathologique - Rapport 8 : Le point de vue des usagers

En novembre 2000, l'Institut recevait du ministère de la Santé et des Services sociaux le mandat d'évaluer plusieurs aspects du Programme expérimental sur le jeu pathologique. Il dévoilait hier, lors d'une journée consacrée au jeu pathologique, les sept premiers rapports d'évaluation de ce programme :

  • Rapport 1 : Présentation générale de l'évaluation du Programme expérimental sur le jeu pathologique
  • Rapport 3 : Revue critique de la littérature portant sur les évaluations d'interventions préventives
  • Rapport 4 : Cadre théorique de la participation aux jeux de hasard et d'argent et du développement de problème de jeu - Rapport préliminaire
  • Rapport 6 : Monitorage évaluatif – Entrevues initiales auprès des décideurs et des coordonnateurs
  • Rapport 7 : Monitorage évaluatif – Indicateurs d'implantation / Données rétrospectives
  • Rapport 8 : Le point de vue des usagers
  • Rapport 9 : Les lignes téléphoniques dédiées aux jeux de hasard et d'argent
  • D'ici mars 2004, l'Institut prévoit publier une quinzaine de rapports dans le cadre de l'accomplissement de ce mandat.
Résumé

Le présent document propose la perspective des usagers sur les services qu'ils ont reçus dans le cadre du Programme expérimental sur le jeu pathologique. Cette étude vise spécifiquement à explorer le processus et les raisons qui mènent à demander des services de traitement, à s'impliquer ou non dans les activités proposées et à maintenir ou non les acquis sur le contrôle des comportements de jeu excessif et des problèmes connexes. Cette recherche qualitative met donc une emphase toute particulière sur le cheminement de ces joueurs et leurs opinions sur les services reçus et sur ceux à développer.

Il ressort de cette étude que les joueurs qui décident de consulter le font habituellement en dernier recours et sous le poids du découragement ou de l'impuissance devant leur situation. Ils veulent retrouver une «nbsp;vie normalenbsp;» et apprendre à se contrôler ou bien comprendre la passion qui les ramène inlassablement dans le cercle vicieux du jeu. Cependant, il s'avère que plusieurs usagers doivent s'y reprendre à plus d'une fois pour atteindre leur but et que les rechutes, les retours au jeu et les abandons de thérapie sont fréquents. Plusieurs d'entre eux mentionnent le manque de profondeur du programme, le peu de disponibilité, les trop longues périodes d'attente avant de recevoir de l'aide qui en découragent plus d'un ou le manque de soutien et de suivi après la thérapie.

Pourtant, tous ceux qui arrivent à s'en sortir sont très reconnaissants à l'égard de leur intervenant ou de l'organisme qui les a aidés. Ils relatent des changements très marqués sur le plan personnel, relationnel, financier ou professionnel et disent avoir grandement apprécié les conseils qu'ils ont reçus pour se contrôler, considèrent qu'ils ont été écoutés et acceptés et ont retrouvé leur estime d'eux-mêmes.

La très grande diversité qui existe quant aux types de joueurs, la spécificité des problèmes éprouvés par ces personnes, la divergence de leurs besoins et de leurs attentes à l'égard des services désirés ainsi que les raisons qui les incitent à demander de l'aide pour régler leurs difficultés liées au jeu font que les services auraient avantage à être mieux adaptés à la réalité de chacun. Il serait donc important de développer des services flexibles qui permettent un maximum d'ajustement et de latitude.

Sujet(s)

ISBN (imprimé)

2-550-40726-1

Notice Santécom

Date de publication