Preuve d'immunité de la femme enceinte contre la rubéole : sérologie et vaccination
La rubéole est une maladie généralement bénigne, sauf lorsqu’elle est contractée par une femme enceinte au cours des 20 premières semaines de grossesse et qu’il y a transmission à l’enfant à naître. L’infection peut entraîner chez le bébé un syndrome de rubéole congénitale (SRC) qui peut provoquer de la surdité, des cataractes, des malformations cardiaques ou un retard mental.
L’objectif du programme québécois de vaccination contre la rubéole est de prévenir le SRC. Ce programme est basé principalement sur la vaccination des enfants à l’âge de 12 mois. Il est complété par diverses mesures dont la vérification de la protection contre la rubéole chez les femmes en âge de procréer et chez les femmes enceintes.
Le Comité consultatif national sur l’immunisation (CCNI) et le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) considèrent qu’une preuve de vaccination contre la rubéole est une preuve de protection contre la maladie. Le médecin ou le vaccinateur peut donc se baser sur cette preuve de vaccination pour établir la protection d’une femme enceinte ou en âge de procréer. Il n’est donc pas indiqué de procéder à la recherche sérologique d’anticorps contre la rubéole dans le cas où une femme a été vaccinée. Aussi, la recherche sérologique d’anticorps après la vaccination n’est pas recommandée.
En pratique, au Québec, le dépistage sérologique est souvent fait de manière systématique à chaque grossesse, même en présence d’une preuve de vaccination ou d’une sérologie positive récente ou ancienne. Cette pratique a cours depuis plusieurs années et est d’ailleurs celle recommandée par la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (annexe A).
Le CIQ présente dans ce document les éléments justifiant les recommandations concernant la sérologie et la vaccination des femmes en âge de procréer et enceintes.