Étude épidémiologique sur les zoonoses transmises par les tiques dans le sud-ouest du Québec – 2008
Ce document présente les résultats du deuxième volet d'une étude épidémiologique sur les zoonoses transmises par les tiques, plus particulièrement la maladie de Lyme. Cette étude, débutée en 2007, s'est déroulée dans le sud-ouest du Québec. Elle est le fruit d'une collaboration entre l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), l'Université de Sherbrooke et l'Université de Montréal. Le but était d'améliorer notre connaissance de la répartition de la tique vectrice Ixodes scapularis et des sites endémiques pour la maladie de Lyme (Borrelia burgdorferi) et l'anaplasmose (Anaplasma phagocytophilum) dans le sud-ouest du Québec.
Pour ce deuxième volet de l'étude, les objectifs principaux étaient de :
- confirmer l'établissement de populations d'I. scapularis dans les deux secteurs identifiés en 2007;
- rechercher la présence d'autres populations établies dans les municipalités contiguës aux secteurs identifiés pour permettre de mieux délimiter l'étendue de la zone à risque;
- documenter la prévalence de B. burgdorferi et d'A. phagocytophilum chez les tiques et les souris du genre Peromyscus;
- comparer la capacité et validité de quatre (4) méthodes de surveillance (piégeage, flanelle, examen de cerfs de Virginie, surveillance passive des animaux domestiques et des humains) pour détecter les populations établies d'I. scapularis.
Un objectif secondaire était aussi prévu :
- documenter la prévalence de l'hantavirus chez les souris du genre Peromyscus;
- le quatrième objectif principal portant sur la comparaison des méthodes de surveillance fera l'objet d'un rapport séparé.
Les deux principales hypothèses testées par ce projet de recherche étaient les suivantes :
- il y a actuellement des populations établies d'I. scapularis dans le sud-ouest du Québec;
- il y a une corrélation entre le niveau de risque prédit par les cartes de risque et les tiques découvertes sur le terrain, c'est-à-dire qu'on retrouve davantage de populations de tiques dans les secteurs à risque élevé que dans les secteurs à risque modéré.
Il est à noter que cette dernière hypothèse sera vérifiée par l'équipe de l'Agence de la santé publique du Canada à partir des données fournies par le projet.