Impact potentiel de la vaccination des enfants contre la COVID-19

Les récentes projections de l’Institut national de santé publique et du Groupe de recherche en modélisation mathématique et en économie de la santé liée aux maladies infectieuses de l'Université Laval anticipent que la vaccination des enfants de 5 à 11 ans viendra augmenter la couverture vaccinale de la population totale offrant ainsi une capacité supplémentaire pour lutter contre le virus et ses caractéristiques imprévisibles.

Évolution de la pandémie selon les contacts sociaux sans la vaccination des enfants de 5-11 ans

Que ce soit dans le Grand Montréal ou dans les Autres régions, les projections illustrent d’abord l’évolution des cas et des hospitalisations en fonction de deux scénarios des contacts sociaux : l’augmentation des contacts sociaux, équivalent à un retour aux contacts pré-COVID, et le maintien des contacts réduits pendant l’automne.

Pour les deux territoires, si les contacts sociaux augmentent, nous pourrions assister à une recrudescence des cas et des hospitalisations à l’automne 2021 et à l’hiver 2022. Les pics d’hospitalisations pourraient demeurer inférieurs à ceux de la 2e vague. Le maintien des contacts sociaux réduits à l’automne permettrait un aplanissement de la courbe des cas et des hospitalisations et pourrait limiter la transmission intergénérationnelle pendant les Fêtes, de même que les hospitalisations en janvier 2022.

Avec la vaccination 5-11 ans

Les mêmes scénarios des contacts sociaux ont intégré la variable de la vaccination des 5-11 ans. Dans l’éventualité d’une augmentation des contacts sociaux à l’automne dans le Grand Montréal et dans les Autres régions, la vaccination des enfants de 5-11 ans en décembre pourrait occasionner une diminution de la transmission communautaire avant les Fêtes et accélérer la diminution des cas au début de 2022. Alors que si la première dose est administrée dans un contexte de maintien des contacts réduits, l’effet serait encore plus marqué sur la réduction de la transmission pendant les fêtes.

Pour les deux scénarios de contacts sociaux, la vaccination des enfants avec la première dose en décembre réduirait les hospitalisations dans la population totale en limitant la transmission communautaire, particulièrement chez les personnes non vaccinées et/ou à risque de complications.

« Selon les projections, la vaccination des 5-11 ans apporterait des bénéfices directs en réduisant les cas parmi les enfants et les perturbations liées à la gestion des éclosions dans les écoles. Elle entrainerait aussi des bénéfices indirects en réduisant la transmission communautaire dans l’ensemble de la population », souligne Marc Brisson, collaborateur à l’INSPQ, professeur titulaire à l’Université Laval et directeur du Groupe de recherche en modélisation mathématique et en économie de la santé liée aux maladies infectieuses du Centre de recherche du CHU de Québec.

Pour Dr Jocelyne Sauvé, vice-présidente associées aux affaires scientifiques à l’Institut national de santé publique du Québec : « la vaccination des enfants est une autre pièce maîtresse de la lutte contre la COVID. Toute augmentation de la couverture vaccinale, notamment en rejoignant les 5-11 ans, ralentira la propagation du virus et permettra une plus grande résilience face à l’arrivée de nouveaux variants ou une diminution de l’efficacité vaccinale ».

Pour consulter les récentes projections.

Sujet(s)
24 novembre 2021