État du suicide au Québec : les plus récentes données
À la veille de la 29e Semaine de prévention du suicide, qui se tiendra du 3 au 9 février, l’INSPQ présente les données les plus récentes sur la mortalité par suicide au Québec, en collaboration avec le Bureau du Coroner et l’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS).
Selon les données provisoires pour l’année 2016, 1046 personnes se sont enlevé la vie au Québec. Cela représente 104 personnes de moins que l’année précédente. Chez les hommes, depuis le sommet atteint en 1999 (1 284 suicides), le nombre de suicides a constamment diminué pour atteindre 803 suicides en 2016. On constate que le taux de suicide des hommes et des femmes augmente avec l’âge pour atteindre un sommet chez les personnes âgées de 50 à 64 ans.
Plus spécifiquement chez les femmes :
- Chez les femmes, la diminution du taux de suicide observée depuis la fin des années 1990 semble s’être estompée, et ce, à partir de la fin des années 2000.
- En 2016, 243 femmes se sont enlevé la vie au Québec. Les résultats des années précédentes suggèrent que le suicide chez les femmes est plutôt stable depuis une dizaine d’années.
Plus spécifiquement chez les hommes :
- Depuis 2015, le taux de suicide le plus élevé est observé chez les hommes âgés de 50 à 64 ans. Ce taux semble stable depuis quelques années.
- Chez les hommes âgés de 20 et 49 ans, la diminution du taux de suicide entamée au début des années 2000 semble se poursuivre.
- Après avoir subi la plus importante diminution du taux de suicide chez les hommes, les jeunes âgés de 15 et 19 ans ont un taux de suicide relativement stable depuis une dizaine d’années.
Inégalités sociales
Il existe un lien entre l’état de santé et les inégalités sociales et matérielles, notamment en ce qui concerne le suicide. Selon la mise à jour de l’INSPQ, les personnes vivant dans des milieux matériellement et socialement défavorisés sont beaucoup plus susceptibles de s’enlever la vie que celles vivant dans des milieux plus aisées. Ce phénomène s’observe autant chez les hommes que chez les femmes.
Dans les régions :
- Pour la période 2014-2016, les taux de suicide pour les régions du Nunavik, de l’Abitibi-Témiscamingue, Chaudière-Appalaches et Mauricie et du Centre-du-Québec étaient significativement plus élevés que le reste du Québec, alors que ceux de Laval et de Montréal étaient significativement inférieurs.
- Au Nunavik, le phénomène du suicide est préoccupant. Dans ce territoire peuplé d’environ 13 000 individus, on dénombre en moyenne 13 suicides par année pour la période 2014-2106.
- Le taux de suicide augmente progressivement avec l’augmentation des inégalités matérielles et sociales.
Pour consulter le rapport complet : https://www.inspq.qc.ca/publications/2497
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