Améliorer la qualité de vie des personnes aînées : l’INSPQ se positionne

Afin d’assurer un vieillissement en santé, il n’est jamais trop tôt ou trop tard pour agir. D’ici à 2066, près du tiers de la population québécoise aura plus de 65 ans.

Dans cet esprit, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) contribue à la préparation du troisième plan gouvernemental Vieillir et vivre ensemble avec son mémoire, Doter le Québec d’une stratégie nationale pour améliorer la qualité de vie des personnes aînées : vers des milieux de vie inclusifs, sains et sécuritaires. L’INSPQ a déposé ce document dans le cadre de la consultation Pour une société où il fait bon vieillir du gouvernement du Québec.

Être physiquement actif

La qualité des dernières années de vie se prépare dès le jeune âge. En ce sens, l’INSPQ préconise des mesures pour un mode de vie actif qui favorise l’amélioration des conditions de vie et la prévention de problèmes de santé, notamment neurocognitifs. Pour ce faire, il faut non seulement aménager des infrastructures de loisir universellement accessibles, gratuites ou à coût réduit, mais aussi mobiliser le milieu pour en maximiser l’utilisation.

L’Institut national de santé publique propose également des actions multiples pour freiner l’isolement des personnes aînées.

Mobilité et habitation

La conception des logements doit contribuer à pallier la diminution du réseau social, des capacités physiques et cognitives des individus. Il faut planifier l’aménagement des quartiers résidentiels et des petites municipalités pour offrir des logements accessibles et abordables situés à proximité des services, commerces et espaces verts. Une offre adéquate de transports et de trajets sécuritaires doit couvrir ces endroits. Cela encourage la mobilité des personnes aînées, minimise le risque d’isolement social, soutient l’autonomie et contribue ainsi à la qualité de vie.

Prévenir l’âgisme

Les partenaires du monde du travail, de l’enseignement, des médias et du réseau de santé et de services sociaux doivent s’engager dans des politiques et mesures agissant directement contre l’âgisme. Par ailleurs, la population doit pouvoir disposer de lieux publics intérieurs et extérieurs propices aux rapprochements intergénérationnels.

Soutien à la littératie numérique

Une faible démocratisation de l’accès aux outils numériques et aux connaissances qui y sont reliées comporte des risques d’exclusion et de désinformation. Cela concourt à l’accroissement des inégalités sociales de santé. En plus d’actions pour développer les compétences d’utilisation, la conception d’environnements numériques inclusifs peut favoriser l’accès aux services publics et à l’information. Les personnes ayant difficilement accès aux outils numériques, voire pas du tout, doivent aussi pouvoir profiter de moyens pour s’informer.

Prévenir les inégalités

Les facteurs biologiques et génétiques ne façonnent pas à eux seuls la santé. La répartition inégale des ressources, notamment les revenus, la scolarisation, le logement et les transports influencent les conditions du vieillissement. Cela se traduit par des écarts de santé où les groupes les moins nantis tendent à être en moins bonne santé que les mieux nantis. Ainsi, l’espérance de vie en bonne santé du groupe le plus favorisé au plan matériel et social est 10 % plus élevée que celle du groupe le plus défavorisé.

Analyse et suivi

L’INSPQ souligne l’intérêt et l’importance d’analyser et d’évaluer les divers effets des mesures déployées dans les Plans d’action successifs de la politique Vieillir et vivre ensemble. Cette rétroaction s’avère cruciale pour améliorer les pratiques et l’action publique.

Pour en savoir plus :

18 avril 2023