Doter le Québec d’une stratégie nationale pour améliorer la qualité de vie des personnes aînées : vers des milieux de vie inclusifs, sains et sécuritaires
- Les enjeux du vieillissement posent d’importants défis de santé publique au Québec et se déclinent différemment selon les régions, les habitudes et les conditions de vie des personnes concernées. Une approche ciblant les facteurs de risques et de protection pour assurer un vieillissement en santé suggère :
- qu’il n’est jamais trop tôt ou trop tard pour agir;
- que les mesures déployées pour l’ensemble de la population vieillissante doivent être accompagnées de mesures plus ciblées pour joindre certains groupes ayant des besoins particuliers.
- Tout au long du parcours de vie, l’adoption d’un mode de vie physiquement actif peut contribuer à prévenir ou retarder l’apparition des troubles neurocognitifs majeurs, en plus d’avoir plusieurs autres bénéfices pour la santé. L’aménagement d’infrastructures de loisir universellement accessibles et proposant des activités attrayantes à coûts réduits ou gratuites favorise un vieillissement en santé. Des stratégies de mobilisation communautaire visant à en maximiser l’utilisation sont aussi à encourager.
- La conception des logements doit faire l’objet d’une attention particulière, de façon à pallier la diminution du réseau social, et celle des capacités physiques et cognitives des individus. L’aménagement des quartiers résidentiels et des petites localités doit aussi être plus largement réfléchi pour soutenir une offre de logements accessibles et abordables situés à proximité des services, commerces et espaces verts, et desservis par une offre adéquate de transports et de trajets sécuritaires. Ceci encourage la mobilité des personnes aînées, minimise le risque d’isolement social, soutient l’autonomie et contribue ainsi à la qualité de vie.
- Des politiques et mesures agissant directement sur l’âgisme doivent être promues auprès de partenaires de différents secteurs, comme le travail, l’enseignement, les médias et le réseau de la santé et des services sociaux. Il convient aussi de rendre disponibles des lieux publics intérieurs et extérieurs propices aux rapprochements intergénérationnels.
- Une faible démocratisation de l’accès aux outils numériques ainsi qu’à la littératie numérique comporte des risques d’exclusion et de désinformation, contribuant à l’accroissement des inégalités sociales de santé. En plus d’actions visant à développer les compétences d’utilisation, la conception d’environnements numériques inclusifs peut favoriser l’accès aux services publics et à l’information. Il importe aussi d’offrir des alternatives pour les personnes dont l’accès aux outils numériques est compliqué, voire impossible.
- Enfin, l’INSPQ souligne l’intérêt et l’importance de procéder à l’analyse et à l’évaluation des divers effets des mesures déployées dans les Plans d’action successifs de la politique Vieillir et Vivre ensemble. Ceci, dans un souci d’amélioration des pratiques et de l’action publique.