Rapport d'activités 2008-2009 du Laboratoire de santé publique du Québec
Le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) continue de se renouveler afin d'assurer des services de qualité à la population québécoise en lien avec les fonctions essentielles d'un laboratoire de santé publique. Au cours de la dernière année, des efforts ont été déployés pour favoriser le développement de nouvelles technologies, améliorer les programmes de surveillance existants et en instituer de nouveaux à la lumière des besoins de santé publique, assurer la veille scientifique et maintenir la capacité à réagir rapidement aux infections émergentes.
Le volume d'activités a augmenté en 2008 particulièrement en identification bactérienne, en épidémiologie moléculaire et en biologie moléculaire. Les épidémies de listériose et de salmonellose de l'été 2008, et de norovirus à l'hiver 2009, la surveillance des tiques pour la maladie de Lyme, la surveillance des infections respiratoires virales, l'investigation des éclosions nosocomiales et la caractérisation de pathogènes en émergence tels le Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline acquis en communauté (SARM-AC) expliquent en grande partie l'accroissement des activités.
Plusieurs développements ont eu lieu en cours d'année. Le programme de surveillance de la qualité de l'eau d'hémodialyse a été revu et une nouvelle technique a été implantée afin d'augmenter la sensibilité des tests de dénombrement bactérien. Des techniques de biologie moléculaire ont été mises au point pour raffiner la détection des microbes, leur identification et la détection de gènes de résistance aux antibiotiques. Un site Web a été développé pour le programme de «nbsp;Contrôle externe de la qualiténbsp;» en microbiologie.
Au niveau canadien, le LSPQ est membre du Réseau canadien de référence en mycologie. Il participe aussi activement aux activités du Réseau des laboratoires de santé publique du Canada, aux activités du Réseau de préparation des laboratoires à la pandémie d'influenza (Pandemic influenza laboratory preparedness network – PILPN) et au réseau PulseNet. En juillet 2008, nous avons reçu la visite du directeur et de représentants de la nouvelle agence de santé publique de l'Ontario à laquelle appartient maintenant le laboratoire de santé publique de l'Ontario.
Les programmes d'assurance qualité demeurent une priorité. En octobre 2008, le BNQ a audité le LSPQ selon la norme ISO 15189:2007. La décision lui sera transmise en 2009. Pour la première fois, le LSPQ accueille cette année une résidente 6 en microbiologie médicale de l'Université de Montréal pour un stage d‘un an. Les objectifs du stage sont de développer des outils moléculaires pour la détection des gènes de résistance chez les bacilles à Gram négatif et de développer des compétences dans le domaine de la microbiologie de santé publique.
En avril 2008, nous avons reçu les membres du comité d'audit externe de l'INSPQ. En juin 2008, un comité d'experts composé de microbiologistes québécois, canadiens et américains a audité le LSPQ et produit un rapport concis et éclairant. Un plan d'action a été développé pour donner suite aux recommandations formulées. L'objectif est d'assurer la transformation du LSPQ afin d'en augmenter sa performance à titre de laboratoire de santé publique et sa performance au niveau scientifique et administratif. Cette transition représente et représentera un défi important pour les prochaines années.